Le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé a bouclé vendredi à Paris, une visite marquée par un déjeuner de travail avec son homologue français Emmanuel Macron, la signature de plusieurs accords avec un agenda bien chargé.
Le tête-à-tête au cours du déjeuner à l’Élysée a été l’occasion pour MM.Macron et Gnassingbé qui se vouent par ailleurs une estime réciproque de parler principalement de la coopération bilatérale. C’était presqu’une revue de portefeuilles de tous les projets, programmes touchant les secteurs clés de développement du Togo.
La France étant l’un des plus importants partenaires du Togo, les discussions ont porté sur le renforcement de la coopération avec notre pays, autrement les deux États décident d’engager sur le plan bilatéral une nouvelle dynamique plus ambitieuse sur le plan économique.
La situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest et la violence dans le Sahel continuent de préoccuper au premier chef les deux chefs d’États.
A ce sujet, Emmanuel Macron et Faure Gnassingbé ont exprimé leur engagement total pour contribuer au rétablissement de la paix et de la sécurité dans toute la sous-région.
« Ce déjeuner a été l’occasion d’aborder les relations bilatérales entre la France et le Togo et d’engager une nouvelle dynamique plus ambitieuse. Le Togo affiche une trajectoire économique qui offre de nombreuses opportunités et je suis vraiment désireux de renforcer le partenariat économique avec la France. Le Président Macron a exprimé également cette volonté et je suis convaincu que nous y parviendrons », a déclaré Faure Gnassingbé.
« Concernant la situation régionale et la violence dans la région du Sahel, j’ai exprimé au Président Macron mon engagement total pour contribuer au rétablissement de la paix et de la sécurité dans toute la sous-région, en rappelant notamment la présence de 1100 militaires togolais au sein de la Minusma au Mali et la tenue à Lomé, le 8 mars, de la première réunion que j’ai présidée du Groupe de suivi et de soutien à la transition au Mali », a-t-il souligné.
Avec un taux de croissance relevé à 1,8 % pour 2020, contre une prévision initiale comprise entre 0,4 et 0,7%, l’économie togolaise affiche une forte résistance au choc COVID et une résilience propre à accélérer la relance post-pandémie, alors que le Togo est en discussion avancée avec le Fonds Monétaire international et la Banque Mondiale pour mobiliser de nouveaux financements.
Quatre accords signés
Au total quatre accords ont été signés entre le Togo et la France au cours de la visite présidentielle. Il s’agit d’un protocole d’accord sur le dispositif « talents en commun », de deux conventions dans le domaine de l’énergie pour un montant de 105 millions d’euros et d’une convention de crédit entre l’Agence française de développement (AFD) et le Togo.
Par ailleurs, Faure Gnassingbé s’est entretenu avec plusieurs personnalités françaises. Un seul point commun se dégage de tous ces entretiens accordés à ces différents interlocuteurs, tous hauts dirigeants de grands groupes, de grandes sociétés, de grandes entreprises, évoluant dans les secteurs de l’industrie, des infrastructures, de l’énergie, de l’eau et du numérique, des secteurs vitaux sommes toutes pour le développement de l’économie togolaise.
Tous, unanimement reconnaissent l’attractivité du Togo, et surtout le dynamisme du président togolais dans sa volonté manifeste de transformer son pays de fond en comble sur le plan économique et social et d’en faire un hub logistique.
Agenda chargé
Au cours de son séjour à Paris, le président Faure Gnassingbé s’est entretenu avec plusieurs personnalités françaises. Un seul point commun se dégage de tous ces entretiens accordés à ces différents interlocuteurs, tous hauts dirigeants de grands groupes, de grandes sociétés, de grandes entreprises, évoluant dans les secteurs de l’industrie, des infrastructures, de l’énergie, de l’eau et du numérique, des secteurs vitaux sommes toutes pour le développement de l’économie togolaise.
Tous, unanimement reconnaissent l’attractivité du Togo, et surtout le dynamisme du président togolais dans sa volonté manifeste de transformer son pays de fond en comble sur le plan économique et social et d’en faire un hub logistique.
Ces facteurs importants motivent la décision d’investir et de faire des affaires au Togo pour certains, et pour d’autres d’augmenter la taille de leurs investissements, comme l’a souligné Alexandre Vilgrain (président du Conseil français des investisseurs en Afrique/CIAN).
Le CIAN est depuis 1979 une fédération patronale privée française qui rassemble plus de 160 entreprises industrielles et de services, grands groupes ou PME-PMI ayant investi en Afrique.
Loin d’être une vue d’esprit, l’attractivité du Togo relève de l’évidence et n’a pas fini de susciter l’enthousiasme des interlocuteurs du président de la République, enthousiasme partagé tout naturellement par Arnaud Grison (Pdg du Groupe Vinci Energie, filiale du groupe Vinci) qui s’occupe des problématiques de transition énergétique et numérique.
Le groupe opère dans le domaine électrique en Afrique. Il entend accompagner le Togo dans la mobilisation du financement français dans le cadre de la vision présidentielle de Convergence « Énergie-Digital ».
Plusieurs objectifs poursuivis
La vision présidentielle de Convergence « Énergie- Digitale » poursuit plusieurs objectifs : renforcer le réseau de transport d’électricité du Togo, déployer la fibre optique et la rendre opérationnelle sur les 12.000 km de lignes électriques moyenne et basse tension.
Elle intéresse également au premier chef le groupe Nexans, fabricant de câble pour l’électricité la connectivité avec la fibre optique. Il réalise des projets clés en main en matière d’électrification.
Christopher Guérin Son Pdg, désirant se positionner comme acteur complet de l’électrification, décide d’accompagner le Togo dans la mobilisation du financement français pour la réalisation des projets dans le cadre de la vision présidentielle de Convergence « Energie- Digitale ».
Le groupe Sogea Satom, constructeur du Parc Industriel d’Adéticopé avec à sa tête Jean Michel Guélaud, affiche la même détermination d’accompagner le Togo. Il confirme sa participation dans la construction de la Route N°1 double voie avec mobilisation de financements.
Le chef de l’État a également reçu Rémy Rioux (Directeur général de l’Agence française de coopération /AFD).
L’Agence participe depuis des années à la réalisation de plusieurs projets au Togo dans les domaines de l’eau et de l’assainissement, du développement urbain et soutient aussi le programme Novissi.
Selon M.Rioux, l’AFD veut aller plus loin en élargissant ses actions au numérique et au monde rural.
Par ailleurs, une délégation togolaise conduite par le ministre togolais de l’économie Sani Yaya a rencontré le Mouvement des Entreprises de France (patronat français).
Elle a été reçue par Fabrice Le Saché (vice-président du MEDEF) et Momar Ngueye (président du comité Afrique MEDEF).
Le MEDEF apprécie énormément la stratégie de réformes adoptée par le Togo pour stimuler l’investissement et améliorer le climat des affaires.
De nombreuses entreprises dont des entreprises françaises bénéficient de ces réformes avantageuses opérées par le Togo qui se positionne comme un hub logistique de premier plan. FIN
Junior AUREL