Les béninois se préparent à aller aux urnes dimanche pour la présidentielle. Démarrée depuis le 26 mars, la campagne électorale prend fin ce vendredi.
Trois duos sont en lice pour ce scrutin: Patrice Talon-Mariam Talata Zimé (au pouvoir), Alassane Soumanou-Paul Hounkpè (du parti Force cauris pour un Bénin émergent /FCBE) et Corentin Kohoué/Irénée Agossa (de la dynamique Restaurer la confiance).
C’est la toute première fois que les béninois éliront simultanément le président et le vice-président. Voici le portrait des candidats.
Patrice Talon
Candidat à sa propre succession au poste de président de la République, Patrice Talon est né le 1er mai 1958. Jusqu’avant son accession à la fonction présidentielle, en avril 2016, il était un homme d’affaires avec sa Société de distribution intercontinentale (Sdi) qu’il a créée en 1985 et spécialisée dans la fourniture d’intrants agricoles aux producteurs de coton. Patrice Talon deviendra, dès les années 1990, un acteur incontournable du secteur.
Au point d’apparaître comme le premier investisseur privé béninois et le premier employeur privé. L’homme a réussi à se faire un nom et une bonne signature dans le monde des affaires depuis plusieurs décennies. Patrice Talon a mis son génie et son intelligence au service du développement du Bénin depuis son accession au pouvoir.
En effet, après un Baccalauréat série C obtenu à Dakar, Patrice Talon entre en faculté des sciences de l’Université de cette ville.
En 2e année de Math-Physique, le digne fils paternellement de Ouidah et maternellement d’Abomey réussit au concours de pilote de ligne d’Air Afrique. Il sera envoyé en France pour la visite médicale et les tests d’aptitude requis pour cette formation. A la base aérienne de Dugny, il n’a pas été retenu pour la suite du processus pour raison d’inaptitude psychomoteur pour ce métier. N’ayant pu intégrer l’Ecole nationale d’aviation civile (Enac), le jeune Patrice Talon est contraint d’abandonner son rêve et s’installe à Paris. Par des heureux concours de circonstances, il entre en 1983 dans l’activité de négoce des emballages et des intrants agricoles qu’il a menée avec brio jusqu’à son élection en avril 2016. Il est marié à Claudine Gbénagnon, actuelle première dame du Bénin, native d’Avrankou, avec laquelle il a eu deux enfants.
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Mariam Chabi Talata
Colistière du candidat Patrice Talon au poste de vice-président de la République, Mariam Chabi Talata épouse Zimé Yérima est actuellement la première vice-présidente de l’Assemblée nationale.
Elle a été élue députée suppléante sur la liste du parti de l’Union progressiste (Up) dans la 8e circonscription électorale à l’issue des élections législatives d’avril 2019. Depuis lors, elle fait sa première expérience parlementaire à la suite de la démission de Sacca Lafia maintenu au gouvernement. Avant son ascension parlementaire, Mariam Chabi Talata était la directrice de l’Enseignement secondaire du ministère chargé de l’Enseignement secondaire. Elle est professeure de philosophie de formation et de carrière.
En effet, après son Baccalauréat littéraire obtenu en 1985 à Cotonou, Mariam Chabi Talata intègre la faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (Flash) de l’ex-Université nationale du Bénin où elle poursuit ses études en philosophie. Après sa licence, elle réussit au concours d’entrée à l’École normale supérieure (Ens) de Porto-Novo.
Elle y approfondit sa spécialisation et en sort diplômée du Certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement secondaire (Capes) de philosophie. Mariam Chabi Talata a occupé plusieurs postes tant dans les établissements scolaires que dans l’administration publique. Elle a officié dans plusieurs établissements du Nord du Bénin tels que le Collège d’enseignement général (Ceg) Hubert Maga de Parakou et le Séminaire Notre-Dame de Fatima, mais aussi à l’École normale supérieure de Porto-Novo.
En 2006, elle est admise au concours d’entrée au Centre de formation des personnels d’encadrement de l’éducation nationale (Efpeen), ce qui lui permet d’accéder au corps des inspecteurs de l’enseignement secondaire général.
Sa combativité politique lui a permis d’être élue conseillère municipale de la ville de Parakou de 2008 à 2015 et d’occuper dans ce cadre le poste de présidente de l’Union des femmes élues conseillères communales des départements de l’Alibori et du Borgou et des Collines. Mariam Chabi Talata est née le 7 juillet 1967 à Bembéréké.
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Alassane Soumanou Djimba
Alassane Soumanou Djimba est né le 9 octobre 1954 à Djougou dans le département de la Donga. Il fait une bonne partie de son école primaire dans sa ville natale, puis à Parakou et à Cotonou où il obtient son baccalauréat. En 1975, il entre à l’ex-Université nationale du Bénin où il commence ses études supérieures. Alassane Soumanou Djimba poursuit ensuite ses études à l’étranger et obtient notamment un diplôme d’auditeur international aux Etats-Unis et un master en système de management des entreprises de l’Institut d’administration des entreprises de Poitiers en France.
Tout en faisant ses études, Alassane Soumanou Djimba développe des capacités de gestionnaire et d’homme politique. C’est ainsi, qu’en 1980, il a été attaché aux Relations publiques de la présidence de la République.
Cinq ans plus tard, il dirige la Société des transports de l’Atacora, puis la Société Multico.
Il sera ensuite promoteur des projets de gestion des bateaux de pêche et président de l’Ong Tèyo, spécialisée entre autres dans la construction des maisons d’instituteurs et la distribution de moustiquaires imprégnées. Le fils natif de Djougou surnommé Gatéri a été directeur général adjoint puis directeur général de la Société béninoise de manutentions portuaires (Sobemap).
En 2011, à l’occasion des législatives, il a été élu député sur la liste des Forces Cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) au sein de la 6e législature. Puis en mai de la même année, il prend fonction à la tête du ministère de l’Enseignement secondaire, de la Formation technique et professionnelle, de la Reconversion et de l’Insertion des Jeunes puis démissionne de l’Assemblée nationale. Il cède son siège de parlementaire à son suppléant, Bida Nouhoum.
L’homme sera réélu député en 2015 mais il ne va toujours pas siéger. Il laisse la place à son même suppléant. Il a préféré rester au gouvernement où il a été promu ministre d’Etat chargé de l’Enseignement secondaire, de la Formation technique et professionnelle, de la Reconversion et de l’Insertion des jeunes. Fonction qu’il occupe jusqu’en avril 2016 à la faveur de la formation du premier gouvernement du Nouveau départ.
Alassane Soumanou Djimba va poursuivre sa carrière politique avec le parti Fcbe qui l’investit aujourd’hui comme son candidat au poste de président de la République pour le compte de l’élection présidentielle du 11 avril prochain.
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Paul Hounkpè
Actuellement chef service à la Commission nationale béninoise pour l’Organisation des Nations Unies pour la science, la culture et l’éducation (Cnbu), Paul Hounkpè est originaire de Bopa. Il est né à Tinou dans la commune de Lokossa vers 1970. Diplômé en science de l’Education de l’ex-Faculté des lettres, arts et sciences humaines de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), Paul Hounkpè a démarré sa carrière professionnelle par l’enseignement. Il a été instituteur pré-inséré au cours primaire puis enseignant vacataire de sciences physiques dans les collèges d’enseignement général (Ceg) notamment à Lalo et Klouékanmè.
Sur le plan politique, il a fait ses premières armes au sein de l’Upd Gamesu, de Jean-Claude Hounkponou, ensuite aux Forces Cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) sous la bannière desquelles il a été élu conseiller communal puis maire de Bopa, à l’issue des communales de 2008.
En juin 2015, le colistier d’Alassane Soumanou Djimba au poste de vice-président de la République pour le compte des Fcbe, a été promu ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme. Une fonction qu’il a exercée jusqu’en avril 2016 à l’avènement du premier gouvernement du Nouveau départ. Paul Hounkpè a poursuivi sa carrière politique avec les Fcbe.
Il sera d’ailleurs porté au poste de secrétaire exécutif national, c’est-à-dire le n°1 du parti qui se réclame de l’opposition au régime du président Patrice Talon, à la faveur de la réforme du système partisan. Il sera élu conseiller communal de Bopa au terme des communales de 2020. Paul Hounkpè est marié et père de six enfants.
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Corentin Kohoué
Corentin Kohoué, candidat au poste de président de la République, est né en 1954 à Ouégamey dans la commune de Djakotomey. Il est un économiste de formation. A ce titre, il a occupé plusieurs fonctions dans l’administration publique béninoise, notamment au niveau de la direction des Etudes et de la Planification de l’ex-ministère de l’Education nationale. En 1996, Corentin Kohoué sera promu directeur général de l’ex-Société béninoise d’électricité et d’eau (Sbee) puis conseiller technique au Plan au ministère d’Etat chargé du Plan et du Développement en 2000. Il sera positionné et élu député à l’Assemblée nationale, quatrième législature, 2003-2007 en reconnaissance à son dynamisme, sa combativité politique et sa fidélité à l’ex-Parti social-démocrate (Psd) de Bruno Amoussou.
Corentin Kohoué a été membre du Parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). A peine il achève son mandat parlementaire que le candidat de la dynamique :
« Restaurer la confiance » sera promu en 2008 préfet des départements du Mono-Couffo. Il est resté à ce poste jusqu’en 2016 à l’avènement du régime du Nouveau départ où Né le 5 avril 1969 à Dogbo au Bénin, Iréné Josias Agossa est candidat aux fonctions de vice-président de la République en duo avec Corentin Kohoué.
Il est nanti d’un diplôme de master spécialisé en Normalisation, Qualité, Certificat et Essai obtenu en France en 2010. Mais avant ça, il est sorti de l’ex-Université nationale du Bénin (Unb) avec un diplôme de maîtrise en Géographie, option Management du territoire.
L’histoire retient d’ailleurs que c’est Iréné Josias Agossa qui a créée l’Union nationale des étudiants du Bénin (Uneb) qu’il a dirigée jusqu’en 1996.
Sur le plan politique, le colistier de Corentin Kohoué a fait ses premières expériences au sein du Front pour la République qu’il a créé en 1998, puis à l’ex-parti de l’Union pour la relève (Upr) d’Issa Salifou alias Saley dont il a été l’un des membres fondateurs et secrétaire général.
Irénée Josias Agossa a créé ensuite le mouvement « Le National » qu’il a désormais fondu dans « Les Démocrates », parti d’opposition, depuis le 11 novembre 2020 dans le cadre de la réforme du système partisan.
Mais il sera suspendu de cette formation politique dans la foulée du dépôt des dossiers de candidature pour la présidentielle de 2021.
Sur le plan professionnel, Irénée Josias Agossa a occupé plusieurs fonctions. Il a été, tour à tour, conseiller à la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), conseiller technique chargé du suivi de l’exécution des Projets initiés par le gouvernement sur l’ensemble du territoire national sous le président Boni Yayi et directeur général de la Société nationale de commercialisation des produits pétroliers (Sonacop) avant d’être relevé de ses fonctions à l’arrivée du régime du Nouveau départ en 2016. Irénée Josias Agossa est candidat à la présidentielle de 2021 avec comme credo : Restaurer la confiance.
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Iréné Josias Agossa
Né le 5 avril 1969 à Dogbo au Bénin, Iréné Josias Agossa est candidat aux fonctions de vice-président de la République en duo avec Corentin Kohoué. Il est nanti d’un diplôme de master spécialisé en Normalisation, Qualité, Certificat et Essai obtenu en France en 2010. Mais avant ça, il est sorti de l’ex-Université nationale du Bénin (Unb) avec un diplôme de maîtrise en Géographie, option Management du territoire.
L’histoire retient d’ailleurs que c’est Iréné Josias Agossa qui a créée l’Union nationale des étudiants du Bénin (Uneb) qu’il a dirigée jusqu’en 1996.
Sur le plan politique, le colistier de Corentin Kohoué a fait ses premières expériences au sein du Front pour la République qu’il a créé en 1998, puis à l’ex-parti de l’Union pour la relève (Upr) d’Issa Salifou alias Saley dont il a été l’un des membres fondateurs et secrétaire général. Irénée Josias Agossa a créé ensuite le mouvement « Le National » qu’il a désormais fondu dans « Les Démocrates », parti d’opposition, depuis le 11 novembre 2020 dans le cadre de la réforme du système partisan.
Mais il sera suspendu de cette formation politique dans la foulée du dépôt des dossiers de candidature pour la présidentielle de 2021.
Sur le plan professionnel, Irénée Josias Agossa a occupé plusieurs fonctions.
Il a été, tour à tour, conseiller à la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), conseiller technique chargé du suivi de l’exécution des Projets initiés par le gouvernement sur l’ensemble du territoire national sous le président Boni Yayi et directeur général de la Société nationale de commercialisation des produits pétroliers (Sonacop) avant d’être relevé de ses fonctions à l’arrivée du régime du Nouveau départ en 2016. Irénée Josias Agossa est candidat à la présidentielle de 2021 avec comme credo :
Restaurer la confiance. FIN
Savoir News avec La Nation