Des femmes de Tône ont participé mardi à Dapaong (plus de 660 km au nord de Lomé) à un atelier préfectoral de dialogue sur les questions liées aux conflits communautaires et à leur participation au processus de consolidation de la paix.
Cette rencontre est organisée par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) en collaboration avec le ministère de la sécurité, le ministère de la décentralisation et le Comité préfectoral de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (CPPLEV), avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).
Il s’inscrit dans le cadre du « Programme d’appui à la prévention des conflits et de l’extrémisme violent dans les zones frontalières du Bénin, du Burkina et du Togo ».
Objectif principal visé : contribuer à déclencher chez les femmes de la préfecture de Tône, des changements sociaux pouvant les amener à prévenir et à pouvoir résoudre toutes sortes de conflits communautaires.
La rencontre leur a permis de faire l’état des lieux des conflits communautaires dans la préfecture avec un accent sur les Violences Basées sur le Genre (VBG), d’amener les femmes à participer activement à la gestion des conflits communautaires et à être des actrices directes de développement de leur milieu
La rencontre a été articulée autour de deux thématiques: le leadership féminin dans les mécanismes de prévention et de gestion des conflits communautaires, et les propositions d’actions et recommandations pour l’implication des femmes dans les mécanismes de prévention et de gestion des conflits communautaires.
Tchimbiandja Yendoukoa Douti (préfet de Tône et président du CPPLEV) a exhorté les femmes de la préfecture de Tône à s’impliquer davantage dans la gestion des affaires publiques et occuper des postes de prise de décisions dans toutes les instances pour leur propre épanouissement.
Il a salué l’OIM et le PNUD pour cette initiative qui vient soutenir les actions de promotion du genre au Togo par le chef de l’Etat.
Pour Mouhammed Awali (chargé de projet au PNUD), l’un des objectifs visés est d’amener les populations de la zone d’intervention du projet à s’accepter et à vivre ensemble.
« Les conflits communautaires ont plus d’impact sur les jeunes filles et les femmes qui sont plus vulnérables, parce qu’elles sont projetées dans une situation de crise avec un statut d’infériorité », a-t-il souligné. FIN
De Dapaong, Julien SAMA