Une quinzaine d’acteurs communaux et parties prenantes au processus d’adoption de l’outil d’Auto-Evaluation de la Performance des Communes (AEPC), ont démarré jeudi à Lomé, un atelier national de validation dudit outil, nécessaire à l’amélioration de la gouvernance des communes du Togo, a constaté une journaliste de Savoir News.
L’outil AEPC est un document rassemblant un ensemble d’indicateurs qui facilitent le suivi de la gouvernance locale, dans le but d’améliorer la performance institutionnelle, la transparence et la reddition des comptes, ainsi que les prestations de services communaux incluant les mécanismes de la redevabilité sociale.
Le développement et l’application d’un outil d’auto-évaluation des performances communales contribuent également à consolider la gouvernance administrative, financière et socio-politique des collectivités locales.
L’instrument va permettre aux communes de s’auto-évaluer quantitativement et qualitativement sur la base des critères définis dans cinq domaines prioritaires : l’organisation et le fonctionnement des organes communaux, la gestion administrative et financière de la commune, l’information, la participation et le genre dans les prises de décision, les prestations de services rendus aux citoyens et citoyennes et la mobilisation des ressources pour financer le développement local.
« La présente rencontre fait suite à un long processus, marqué par plusieurs étapes notamment la pré-validation de l’outil d’auto-évaluation tenue à Lomé en novembre 2020, les formations des acteurs locaux sur son utilisation déroulées en décembre 2020, l’expérimentation pratique pour tester son efficacité dans les différents contextes des trois communes pilotes réalisée de janvier à février 2021 », a précisé Victorien Passouri (coordonnateur thématique du volet planification du développement communal sur le ProDeGoL).
« La rencontre d’aujourd’hui avec les acteurs nationaux, répond encore à un besoin pédagogique de mise en place de l’outil à savoir la nécessité d’évaluer l’opérationnalité de l’outil dans le contexte actuel de fonctionnement des communes et de tirer des enseignements qui seront pris en compte dans la version finale attendue à la fin de ce mois », a-t-il ajouté.
Ce conclave de deux jours constitue donc un cadre de partage d’informations sur le processus d’élaboration de l’outil et la synthèse des insuffisances de performances relevées dans les communes pilotes (Ogou 1, Kozah 1 et Tône 1) lors de l’expérimentation. Les participants auront aussi l’opportunité de vérifier et valider le contenu de l’outil, dans la perspective d’appuyer l’amélioration de la gouvernance locale.
Ils seront aussi chargés de l’élaboration d’une feuille de route pour l’appropriation et la promotion de l’outil AEPC.
« En vue de promouvoir la gouvernance locale, les acteurs de la décentralisation doivent s’engager à faire de cet outil, un instrument de renforcement des capacités locales pour l’auto-apprentissage de l’exercice de la démocratie locale et de la promotion du développement à la base », a souligné pour sa part Komi Agbemadokponou (chargé d’études à la direction de la décentralisation et des collectivités locales).
L’outil AEPC validé, sera standardisé par le ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires et mis ensuite à la disposition des 117 communes togolaises.
Il faut noter que la validation de l’outil a été précédée d’actions de renforcement de capacités des acteurs communaux sur son utilisation, ainsi que d’une période d’expérimentation, qui se sont déroulées dans les communes pilotes.
Rappelons que l’ensemble du processus bénéficie de l’appui du Programme Décentralisation et Gouvernance Locale (ProDeGoL), cofinancé par le Ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ) et l’Union européenne et, mis en œuvre par la Coopération technique allemande (GIZ).
Le programme appuie la mise en œuvre de la décentralisation au Togo, soutient le Ministère chargé du développement des territoires et contribue au renforcement des capacités des administrations communales et des services fiscaux. FIN
Chrystelle MENSAH
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