Les acteurs de la société civile et du monde des affaires ont démarré lundi à Lomé, un Forum national pour mieux cerner les contours de la ZLECAf -un marché unique de plus de 1,2 milliard de consommateurs-, afin de se positionner pour en tirer avantage.
La conférence inaugurale a été animée par Katchali Batchassi (directeur du Commerce extérieur), a constaté une journaliste de l’agence Savoir News.
La Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf) est effective depuis le 1er janvier 2021. C’est un espace caractérisée par une élimination progressive des barrières tarifaires entre les Etats membres de l’accord. Mais selon Tata Yawo Ametonyenou (directeur exécutif de l’Organisation pour l’alimentation et le développement local, OADEL), tous les acteurs ne sont pas au même niveau d’information, notamment sur les questions liées aux règles d’origine. Quel est l’intérêt de cette zone de libre-échanges, les contraintes, défis et enjeux, non seulement pour les entreprises, mais aussi pour le simple consommateur ?
« En tant qu’organisation de la société civile faisant la promotion des produits locaux, on s’est demandé ce que représente cette zone de libre échange pour les produits locaux. Est-ce que nos unités de transformation et nos sociétés maîtrisent les normes en vigueur dans les autres pays, et dans quelles conditions l’Etat peut les accompagner si cette zone de libre-échanges devient effective… », a expliqué Tata Yao Ametonyenou (Directeur exécutif d’OADEL).
« L’objectif que doit poursuivre un tel marché unique est de rendre compétitives les économies africaines, tout en préservant la viabilité des ressources publiques internes des Etats, qui dépendent en grande partie des taxes douanières. Ces ressources vont certainement baisser dès les premières années d’application de l’accord… Quels sont les mécanismes prévus pour permettre aux Etats de faire face à une telle baisse,… »
Pour Katchali Batchassi (directeur du Commerce extérieur), la ZLECAf offre à l’économie togolaise, l’opportunité de s’insérer dans l’économie mondiale.
« Nos producteurs et industriels auront l’opportunité de se positionner sur les chaînes de valeur régionales, afin de tirer un meilleur profit de cette zone », a déclaré Katchali Batchassi, lors de la conférence inaugurale de ce forum.
« C’est vrai il y a cette peur face au géant, mais nos produits seront désormais destinés à 1,2 milliards de consommateurs, ce qui est un vaste marché pour nos économies. Afin d’en tirer meilleur profit, il faut se positionner sur une chaîne de valeur. L’objectif est de booster le commerce intra-africain et pour cela il faut éliminer les barrières tarifaires pour un libre-échange ».
Notons que les participant ont suivi en directe (via l’application Zoom) Mme Aissatou Diallo (Coordonnatrice senior de la ZLECAf au centre du commerce international) pour qui, le Togo est en bonne position pour tirer avantage de la ZLECAf.
Les travaux se poursuivent ce mardi par des communications sur la présentation de la plateforme Forum ZLECAf-Togo, les infrastructures de qualité, le protocole sur les règles d’origine, les barrières tarifaires, la compétitivité, la promotion de la transformation.
Rappelons que la rencontre est organisée par l’Organisation pour l’alimentation et le développement local (OADEL), Réseaux pour la Promotion de l’agro-industrie en Afrique (REPA-Afrique) et le centre inter-africain pour la promotion économique et les affaires (CIPEA). FIN
Ambroisine MEMEDE
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