Les couches socio-professionnelles, les organisations de la société civile des préfectures et les acteurs locaux de développement de Kloto et d’Agou ont bouclé mercredi à Kpalimé (environ 120km de Lomé), un atelier de sensibilisation et de dissémination du rapport d’étude sur la perception et le coût de la corruption au Togo, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Ces différents acteurs ont décidé de se mettre ensemble pour une lutte efficace contre le fléau de la corruption. Les réflexions ont tourné autour de la « Participation citoyenne à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées ».
Initiée par la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA), cette campagne de sensibilisation a pour objectif de conscientiser et de mobiliser les citoyens contre la corruption, afin d’inaugurer une ère de tolérance zéro à l’égard des actes de corruption et des infractions assimilées.
Durant la rencontre les participants ont été informés sur la HAPLUCIA, ses missions, son organisation et fonctionnement, ses activités prioritaires et son cadre juridique. Ils ont été aussi imprégnés sur les causes, les manifestations, les conséquences de la corruption et le rôle de la société civile dans la lutte contre ce fléau. Les participants ont suivi une présentation sur les résultats de l’enquête sur la perception et le coût de la corruption au Togo ainsi que sur la répression des actes de corruption et des infractions assimilées dans le nouveau code pénal du 24 novembre 2015.
Kloto, Sogoyou Békéyi (secrétaire général de la préfecture de Kloto), a relevé les conséquences désastreuses de la corruption : « elle met en péril la paix et la sécurité des nations et écorne leur image. Dans les pays en développement, la corruption constitue un frein au développement socio-économique et un obstacle à la démocratie et à la cohésion sociale. C’est aussi un facteur dissuasif pour les investisseurs étrangers. Elle alimente aussi la mafia, le crime organisé, les trafics illicites de tous genres et l’extrémisme religieux ».
Le secrétaire général de la préfecture a souligné que la corruption est une plaie de l’humanité qui contient les germes de l’autodestruction des sociétés. Aussi a-t-il rendu hommage au gouvernement et au chef de l’Etat pour toutes les démarches réalisées en matière de bonne gouvernance dans le pays.
Pour Mme Mme Bléwoussi Ablavi (préfet d’Agou), la rencontre vient à point nommé changer les mentalités et comportements des citoyens, face à ce fléau qu’est la corruption.
Dans ces deux préfectures, le président de la HAPLUCIA, Essohana Wiyao, a indiqué que la petite corruption écorne fortement l’image des nations, tandis que la grande corruption fait beaucoup de mal aux finances publiques et prive les pays en développement des ressources nécessaires à leur émergence socio-économique.
« L’ambition de la HAPLUCIA est d’arrimer la lutte contre le fléau de la corruption au Togo sur des standards internationaux tels qu’ils sont contenus dans les instruments juridiques que le pays à signés et ratifiés car, c’est par ce biais que les notes du Togo seront améliorées auprès des agences de perception de la corruption les plus exigeantes comme Transparency international et Afro baromètre », a souligné M. Wiyao.
Etaient présents, des élus locaux, des chefs traditionnels, des responsables administratifs et religieux. FIN
Omar/Rédaction
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