Sabri Boukadoum (ministre algérien des affaires étrangères) a effectué dimanche à Lomé, une visite visant à notamment à poursuivre la mise en œuvre de la feuille de route signée par les deux pays en septembre 2019.
Le chef de la diplomatie algérienne a été reçu en audience par le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé à qui il a transmis les fraternelles salutations de son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune.
Le Chef de la diplomatie algérienne a également eu une séance de travail avec son homologue togolais Robert Dussey au cours de laquelle des sujets d’intérêt commun d’ordre bilatéral, régional et multilatéral ont été évoqués.
Au plan bilatéral, les deux ministres se sont félicitées du nouveau dynamisme des relations entre le Togo et l’Algérie et ont réaffirmé leur détermination à travailler étroitement en vue de leur affermissement et leur diversification dans l’intérêt mutuellement bénéfique des populations respectives.
Pour ce faire, les deux chefs de la diplomatie ont insisté sur la nécessité de poursuivre la mise en œuvre des points inscrits dans la feuille de route signée en septembre 2019 à Alger notamment le renforcement de la coopération dans les domaines du commerce, de l’enseignement supérieur, du transport, de la formation professionnelle, de la culture, de la communication, de la formation des diplomates, de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme, ainsi que la mise à jour et la consolidation du cadre juridique existant pour mieux s’adapter au nouvel environnement des échanges mondiaux.
« Lors de la visite de mon frère Robert à Alger, on avait établi une feuille de route avec certaines actions précises et comment les mettre en œuvre. Une feuille de route qu’on avait signée en septembre 2019. Nous sommes convenus de la mettre en œuvre, de relancer tout le plan figurant dans cette feuille de route notamment l’approfondissement de consultation politique, renforcement de la coopération bilatérale dans tous les domaines prioritaires que nous avons fixés et la consolidation du cadre juridique », a expliqué M.Boukadoum.
« Nous avions ensemble décidé de renforcer cette coopération dans plusieurs domaines notamment l’éducation, la santé, la formation professionnelle et sécuritaire. On avait déjà pris l’engagement lors de ma visite à Alger de mettre ensemble nos chambres de commerce pour qu’un conseil soit créé entre les chambres de commerce du Togo et d’Algérie », a appuyé M.Dussey.
Abordant les questions économiques, ce dernier a rappelé les projets prioritaires des autorités togolaises déclinés dans le Plan National de Développement (PND) et la Feuille de route gouvernementale (2020-2025).
Aussi, a-t-il réitéré le souhait du gouvernement togolais de bénéficier de l’expertise algérienne dans le domaine de la transformation agro-industrielle de même que dans la mise en place de la plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA) qui constitue une véritable opportunité d’affaires pour les investisseurs algériens.
Les ministres togolais et algérien ont par ailleurs convenu de saisir l’opportunité qu’offre la Zone de Libre Echange Continental Africaine (ZLECAf) pour booster davantage les flux commerciaux entre leurs pays.
Ils ont, en outre, convenu de formaliser dans un proche avenir, l’exemption réciproque de visas pour les détenteurs de passeport diplomatique ou de service.
Le ministre algérien a profité de cette occasion pour annoncer l’intention des autorités de son pays, d’ouvrir une antenne diplomatique à Lomé afin de renforcer l’efficacité des liens entre les deux pays.
De leurs échanges sur les questions d’ordre régional, il ressort une convergence de vues entre les deux ministres sur la persistance du terrorisme et l’insécurité en Afrique de l’Ouest et au Sahel et la volonté des deux Gouvernements de mettre en synergie leurs moyens et ressources en vue d’une solution adéquate.
Évoquant la situation au Mali, MM.Dussey et Boukadoum ont félicité les autorités de la transition pour l´évolution positive du processus.
Le chef de la diplomatie togolaise a réitéré le soutien du gouvernement togolais à la mise en œuvre de l´accord de Paix d´Alger qui est le cadre le plus approprié pour la réconciliation au Mali. FIN
Bernadette AYIBE/Rédaction
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