« Nous n’avons d’autres choix que de réussir ou d’aider les maliens à réussir la transition », a martelé ce lundi le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé à l’ouverture de la deuxième réunion du Groupe de soutien à la transition au Mali (GST-Mali).
Cette deuxième rencontre, qui a pour objectif notamment de faire le suivi-évaluation de la mise en œuvre des conclusions de la réunion inaugurale, fera le point sur l’état d’avancement des réformes politiques et institutionnelles, l’évolution de la préparation des élections générales, la situation économique ainsi que l’analyse de la situation sur les questions humanitaires, de défense et de sécurité.
Selon Faure Gnassingbé, la réussite de la période de transition au Mali « n’est plus une option, mais plutôt un impératif ».
« Pour sauver les acquis importants obtenus et garantir la poursuite du processus de réconciliation engagé à la faveur de l’accord d’Alger de 2015, nous n’avons d’autres choix que de réussir ou d’aider les maliens à réussir cette transition. Enfin, l’on ne peut ignorer la tourmente sécuritaire imposée par des groupes terroristes au nord du pays et qui, malheureusement, se répand à grande échelle dans toute la sous-région avec son lot de victimes, de dégâts matériels et des effets pervers sur la jeunesse ouest-africaine en terme de radicalisation et de criminalité », a-t-il souligné.
« Les attaques incessantes de la sous-région ébranlent la confiance de l’opinion publique, tandis que les forces africaines et internationales dans la région continuent de subir d’importantes pertes en vies humaines. Dans ce contexte, nous devons saluer le courage, l’engagement et l’énergie intacte des forces de défense et de sécurité déployées au Mali et surtout dans tout le Sahel par nos pays respectifs. Le Mali concentre une bonne partie de l’arsenal international de maintien de la paix, tel qu’en témoigne le foisonnement d’acteurs internationaux présents sur le terrain avec des actions et des contributions diverses », a-t-il poursuivi.
Le président togolais a relevé le manque de coordination sur le terrain « pour une meilleure efficacité de l’action internationale dans ce pays », malgré une « importante présence internationale ».
« C’est en cela que le groupe de soutien à la transition au Mali, représente une opportunité et une chance pour mieux rentabiliser l’action internationale en faveur de ce pays dans un élan d’inclusion et de pragmatisme », a précisé Faure Gnassingbé.
Rappelons que le GST-Mali a été mis en place par l’Union Africaine (UA) lors de la 954ème réunion du Conseil de Paix et de Sécurité, tenue le 9 octobre 2020 sur la situation au Mali.
Il est co-présidé par l’Union Africaine, les Nations unies et la CEDEAO, le GST-Mali a pour mandat notamment de soutenir le gouvernement de transition et le peuple malien, en particulier en vue de l’organisation d’élections à la fin de la période de transition.
Le Groupe a pour principale mission, de soutenir le Gouvernement de transition et le peuple malien dans la mise en œuvre de la Charte de la transition et de sa Feuille de route, adoptées à la suite des négociations menées sous l’égide de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Il a également pour mandat d’identifier, en relation avec le gouvernement, les domaines prioritaires qui devraient contribuer à la restauration du développement socio-économique national pour prévenir plus efficacement la répétition d’une crise similaire. FIN
Junior AUREL