La deuxième réunion du Groupe de soutien à la transition au Mali (GST-Mali) se tiendra lundi prochain au Togo, a appris ce jeudi l’Agence Savoir News de source officielle à Lomé.
Cette deuxième rencontre, qui a pour objectif notamment de faire le suivi-évaluation de la mise en œuvre des conclusions de la réunion inaugurale, fera le point sur l’état d’avancement des réformes politiques et institutionnelles, l’évolution de la préparation des élections générales, la situation économique ainsi que l’analyse de la situation sur les questions humanitaires, de défense et de sécurité.
La réunion inaugurale du Groupe de soutien tenue le 30 novembre à Bamako (Mali), avait été particulièrement consacrée à la présentation des priorités de la transition dans la mise en œuvre des réformes institutionnelles et politiques et en matière de sécurité et de développement économique.
Elle avait également permis de faire le point sur l’état de la mise en œuvre de l’accord de paix d’Alger et de procéder à un examen complet des défis sécuritaires au Sahel en général et au Mali en particulier.
Le Groupe de soutien à la transition au Mali « doit coordonner et harmoniser les efforts des pays et partenaires internationaux (l’Union Africaine, la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest, les Nations Unies, l’Union Européenne, l’Organisation de la coopération islamique, l’Organisation de la francophonie, la Banque Africaine de Développement, la Banque Mondiale, le Fond Monétaire International, le G5 Sahel, la France, les Etats Unis d’Amérique, la Grande Bretagne, la Chine, la Russie, le Canada , l’Allemagne…) pour soutenir le Gouvernement de transition et le peuple malien, en tenant compte des priorités et des réformes contenues dans la Charte de la transition », avait souligné le ministre togolais des affaires étrangères Robert Dussey à cette rencontre.
Accompagner les autorités de la transition au Mali dans la résolution de la crise sociopolitique
Le GST-Mali a été mis en place par l’Union Africaine (UA) lors de la 954ème réunion du Conseil de Paix et de Sécurité, tenue le 9 octobre 2020 sur la situation au Mali.
L’objectif de ce groupe est d’accompagner les autorités de la transition au Mali dans la résolution de la crise sociopolitique issue des évènements du 18 août 2020 et à la mise en place, plus tard, d’un Gouvernement de transition.
Le Groupe a pour principale mission de soutenir le Gouvernement de transition et le peuple malien dans la mise en œuvre de la Charte de la transition et de sa Feuille de route, adoptées à la suite des négociations menées sous l’égide de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Co-présidé par l’Union Africaine, les Nations unies et la CEDEAO, le GST-Mali a pour mandat notamment de soutenir le gouvernement de transition et le peuple malien, en particulier en vue de l’organisation d’élections à la fin de la période de transition.
Il a également pour mandat d’identifier, en relation avec le gouvernement, les domaines prioritaires qui devraient contribuer à la restauration du développement socio-économique national pour prévenir plus efficacement la répétition d’une crise similaire.
Le GST-Mali est également appelé à coordonner et harmoniser les efforts des partenaires internationaux pour soutenir le gouvernement de transition et le peuple malien en tenant compte des priorités et des réformes contenues dans la Charte de la Transition, laquelle définit huit missions qui sont : – le rétablissement et le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, – le redressement de l’État et la création des conditions de base pour sa refondation, – la promotion de la bonne gouvernance, – la refonte du système éducatif, – l’adoption d’un pacte de stabilité sociale, – le lancement du chantier des réformes politiques, institutionnelles, électorales et administratives, -l’organisation des élections générales – et la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du Processus d’Alger.
Le GST-Mali a aussi pour mandat de maintenir un dialogue continu, constructif et inclusif avec les autorités de la transition, les parties prenantes politiques, les plateformes de la société civile, les jeunes et les femmes, les médias et autres groupes concernés, pour les réformes institutionnelles et l’organisation d’élections générales et d’appuyer les autorités compétentes de la transition afin d’assurer la protection des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national.
Le Groupe de soutien doit également faire le plaidoyer pour la mobilisation de ressources financières, du soutien technique et de l’expertise en faveur de la reconstruction et le développement du Mali, en tenant compte des programmes et cadres d’intervention qui existent entre le Mali et ses partenaires internationaux.
Rappelons que le président et le vice-président de transition au Mali, Bah Ndaw (retraité de l’armée) et le colonel Assimi Goïta (chef de la junte), ont prêté serment le 25 septembre 2020.
Cette investiture marquait normalement le début d’une période de transition d’une durée maximale de 18 mois pour la préparation des élections générales et le retour des civils à la tête du pays. FIN
Junior AUREL