Les acteurs de l’économie informelle vont désormais bénéficier de la sécurité sociale, le projet officiellement lancé ce jeudi à Lomé au siège de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Environ 3,34 millions de travailleurs du secteur informel dont 52,7% de femmes sont les bénéficiaires de ce projet.
La cérémonie s’est déroulée en présence de Mme Ingrid Awadé (Directrice générale de la CNSS) et de Gilbert Bawara (ministre de la fonction publique, du travail et du dialogue social).
Sergio Marinelli (ministre conseiller, Chef de la Section Politique, Presse & Information/Délégation de l’Union Européenne au Togo), des partenaires sociaux et des représentants des partenaires techniques et financiers, étaient également présents.
Le projet d’appui à l’extension de la sécurité sociale au Togo est mis en œuvre par le Bureau Internationale du Travail (BIT) avec le soutien financier de l’Union européenne.
Il a pour objectif de développer des stratégies et des outils qui permettent d’accélérer le processus d’extension des régimes de sécurité sociale pour garantir un accès effectif des travailleurs de l’économie informelle au régime de sécurité sociale.
« La sécurité sociale constitue, à tous égards, une priorité pour le gouvernement togolais qui fait de l’inclusion sociale le point d’orgue de son action. L’objectif de ces actions, mesures et réformes est d’assurer à chaque togolais, la garantie d’accès aux mécanismes de protection sociale les plus appropriés. La mise en place de divers autres projets et programmes de gratuité au profit des personnes les plus vulnérables, s’inscrivent dans cette volonté réaffirmée du Chef de l’Etat d’offrir de manière progressive, maitrisée et pérenne, une couverture maladie à tous les citoyens de notre pays », a souligné M. Bawara.
Il en est ainsi, a-t-il poursuivi, entre autres, du programme School-Assur au profit des écoliers et élèves, du nouveau code du travail qui instaure des mécanismes innovants de protection sociale des travailleurs du secteur privé, notamment par l’assurance obligatoire, la réforme en cours du système d’assurance maladie fondée sur les principes de solidarité nationale, d’équité, de mutualisation des risques, de responsabilité individuelle et collective, du projet de mise en place d’un registre social unique.
Des études ont permis de doter la CNSS d’une cartographie des organisations exerçants dans l’économie informelle, ce qui a servi à mieux connaître cette cible et à connaître leur pouvoir contributif.
« C’est ce travail qui a permis à la CNSS de concevoir un projet de couverture du risque vieillesse : l’assurance vieillesse pour tous », a précisé Mme Awadé.
M. Marinelli a, pour sa part, indiqué que ce projet s’inscrit dans les interventions appuyées par l’UE en réponse à la crise COVID-19 et ses conséquences néfastes sur la situation sanitaire, économique et sociale du pays.
La CNSS, organisme de gestion du régime général de sécurité sociale, verra sa stratégie d’extension renforcée grâce à la détermination des paramètres techniques et financiers nécessaires à l’élaboration des produits de sécurité sociale adaptés aux travailleurs de l’économie informelle, au renforcement du système d’information et l’adaptation de l’architecture institutionnelle facilitant l’immatriculation des travailleurs de l’économie informelle ainsi que l’acheminement des prestations.
Notons que ce projet qui s’inscrit dans l’axe 3 du programme National de développement (PND, 2018-2022) est la composante 2 du programme phare thématique mondial, lancé par l’Union européenne en décembre 2020, en partenariat avec l’Organisation internationale du Travail, l’UNICEF et la Coalition mondiale pour les socles de protection sociale, couvrant 18 pays bénéficiaires.
Cette initiative s’inscrit également dans le programme par pays de promotion du travail décent signé entre le gouvernement togolais et le BIT en septembre 2018 pour la période 2019-2022. FIN
Bernadette AYIBE
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