Les acteurs impliqués dans la chaîne de passation de marchés du ministère des travaux publics ont entamé lundi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), une formation de cinq jours pouvant leur permettre de mieux cerner les procédures nationales de passation des marchés publics pour une meilleure gouvernance.
Cette rencontre est initiée par le ministère des infrastructures et des transports avec l’appui technique et financier de l’Association Internationale pour le Développement (IDA) et de l’Union européenne à travers le Projet d’Appui à la Gouvernance Economique (PAGE).
Elle s’inscrit dans la composante n°1 et plus précisément dans la sous composante renforcement de la planification des investissements publics et gestion des partenariats publics privés. Cette sous composante vise à renforcer les capacités des passations de marchés et de gestion des trésoreries qui sont les principaux goulots d’étranglement dans la phase de mise en œuvre de projet d’investissement dont l’un des objectifs est d’améliorer les pratiques de passations de marchés publics en renforçant l’efficacité, la performance et la redevabilité des acteurs dans le processus de passations de marché dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de la culture et des infrastructures.
L’objectif est de renforcer les capacités techniques des cadres de la chaîne de passation des marchés du département depuis la définition des besoins jusqu’à l’exécution du marché.
Il s’agit de former en deux sessions, une trentaine de cadres du ministère des travaux publics impliqués dans le processus de passation des marchés sur l’évaluation des offres pour les marchés de travaux, de fournitures et de prestations intellectuelles et des différentes étapes de passation des marchés.
Le processus de passation des marchés commence par l’élaboration des dossiers d’appel d’offres, le lancement des dossiers d’appel d’offres, ensuite l’évaluation et l’attribution des marchés, avant l’exécution des marchés.
Trois modules seront développés durant cette formation : la procédure d’attribution des marchés, la gestion des ouvertures des offres et l’évaluation des offres.
Selon Moussa Mikaïla (formateur, membre du bassin des formateurs de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics), toutes ces procédures s’inscrivent dans le cadre de la vision du gouvernement dont le but est d’encourager les services techniques à faire des attributions adéquates respectant les normes du code des marchés publics.
« À la fin de cette formation, les participants doivent être en mesure de conduire la passation des marchés publics, savoir recevoir les offres, les ouvrir et les évaluer et les attribuer dans l’équité respectant les codes des marchés », a-t-il précisé.
A l’issue de cette formation, les participants doivent être capables de contribuer à la définition des besoins, de planifier des marchés, d’élaborer des dossiers d’appel à concurrence pour les 3 types de marchés, d’évaluer les offres des soumissionnaires pour les 3 types de marchés, d’attribuer et suivre les marchés prévus par le ministère.
Pour Batchassi Essobiyou (représentant du Secrétaire Général du ministère des Transports), il est très important de renforcer les capacités des acteurs de passation de marchés parce que c’est de là que commence la sélection de ceux qui vont faire la fourniture et ceux qui vont faire les travaux pour des travaux de meilleure qualité sur le terrain.
Le souci des autorités du pays dans cette dynamique, a-t-il souligné, est d’améliorer la gouvernance des transactions publiques et de mieux rationaliser les fonds publics.
«L’évolution des pratiques en matière des marchés publics, implique une adaptation permanente des acteurs concernés dans la chaîne de passation des marchés publics aux nouvelles réglementations et outils de gestion des marchés publics», a ajouté M. Batchassi.
Ce dernier a exhorté les participants à mettre en contribution leurs expériences, afin de tirer meilleur profit au cours de cette session de formation. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE