Des enfants handicapés sensoriels des structures d’éducation spécialisée (visuelle et auditive) ont entamé mardi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), un atelier en deux sessions, pouvant leur permettre de mieux cerner les notions de paix et de prévention des conflits.
Cette rencontre de cinq jours, est organisée par le ministère de l’Action sociale, de la Promotion de la Femme et de l’Alphabétisation à travers la direction des Personnes Handicapées avec l’appui technique et financier de l’UNICEF.
Objectif principal visé : échanger avec ces enfants handicapés sensoriels de deux structures d’éducation spécialisée sur les notions de paix et de prévention des conflits, afin de les amener à cultiver un esprit de pardon et d’acceptation de soi.
Il est aussi question d’amener ces enfants handicapés sensoriels à comprendre le phénomène de consolidation de la paix et de prévention des conflits pour qu’ils jouent leur rôle dans la préservation de la paix dans leur communauté.
Ils plancheront sur plusieurs modules transcrits en braille et en format imprimé: la perception du handicap, les fondamentaux de la paix ainsi que la prévention et la gestion des conflits.
Ces enfants rencontrent dans la vie plus de difficultés que les autres enfants, car la plupart du temps, ils sont abandonnés à eux-mêmes, en raison de l’abandon des parents et du rejet par la société, a souligné Kodjo Sivah Agbonon (directeur général de l’Action sociale Kodjo Sivah Agbonon).
Cette vulnérabilité, a-t-il précisé, est plus accentuée chez les enfants handicapés sensoriels, ce qui les amène à développer des comportements agressifs qui peuvent menacer la cohésion sociale et la consolidation de la paix.
M. Agbonon, a exprimé sa reconnaissance aux partenaires techniques et financiers notamment l’UNICEF qui ne ménage aucun effort pour accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre des actions inscrites dans les programmes et projets de développement.
Il a lancé un appel aux autres partenaires à s’engager aux côtés de l’Etat, afin de faire des enfants déficients sensoriels, des citoyens capables de participer au développement du pays et au maintien de la paix.
Pour Mohamed El Bechir (chef Inclusion sociale à l’UNICEF Togo), le but ultime de l’UNICEF est de voir ces enfants développer des potentiels, afin de leur permettre de bénéficier de leurs droits et d’être des acteurs de développement utiles à la communauté.
Il a souhaité que ces enfants apprennent la meilleure façon de se comporter, afin d’œuvrer pour la consolidation de la paix, la cohésion sociale, la prévention des conflits.
Sogoyou Békéyi (secrétaire général de la préfecture de Kloto) a, de son côté, relevé l’importance de la paix pour le développement : «elle est une condition intangible à la réalisation de tout développement dans un pays».
Toutes les couches de la population, notamment les enfants handicapés sensoriels doivent eux-aussi participer à la consolidation de la paix dans le pays à la prévention des conflits, a-t-il souligné. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE