Des hommes armés ont tué 23 personnes depuis lundi dans plusieurs attaques de villages de l’État de Kaduna, dans le nord-ouest du Nigeria, a-t-on appris mardi des autorités locales.
Depuis près de dix ans, le nord-ouest et le centre du Nigeria sont en proie aux violences de groupes criminels qualifiés localement de « bandits », qui multiplient les enlèvements contre rançon et les vols de bétail.
« Ces dernières 24 heures, (…) 23 citoyens sont morts dans différentes attaques dans les districts de Birnin Gwari, Giwa, Chikun, Igabi et Kauru », a déclaré dans un communiqué le commissaire aux affaires internes de l’Etat de Kaduna, Samuel Aruwan.
L’attaque la plus meurtrière a eu lieu dans le district de Birnin Gwari, où 10 personnes sont mortes et trois autres ont été blessées.
L’Armée de l’air nigériane a poursuivi ces bandits et a effectué des frappes visant certains de ces groupes à Chikun, Birnin Gwari, Giwa et Igabi, selon le communiqué.
Samedi, des « bandits » avaient également tué 19 personnes dans deux attaques de villages dans le même État. Ces bandes criminelles se cachent souvent dans des camps dans la forêt de Rugu, qui s’étend sur quatre Etats du nord et du centre du Nigeria: ceux de Katsina, de Zamfara, de Kaduna, et du Niger.
Elles sont motivées par l’appât du gain, mais certaines ont tissé des liens forts avec les groupes jihadistes présents dans le Nord-Est.
Ces violences ont fait plus de 8.000 morts depuis 2011, et forcé plus de 200.000 personnes à fuir leur domicile, selon un rapport du groupe de réflexion International Crisis Group (ICG) publié en mai 2020.
SOURCE : AFP