Le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé s’est rendu lundi à la base d’opération de Koundjoare (canton de Namoudjoga/nord du pays) où il a échangé avec les responsables des éléments des Forces Armées Togolaises en poste dans cette zone sensible et les a encouragés.
La sous-région ouest-africaine fait face à des attaques répétées des groupes terroristes. Le Mali, le Nigeria, le Niger et le Burkina sont les pays les plus touchés.
Au Burkina, les attaques ont fait plus de 1.200 morts depuis 2015 — majoritairement des civils — et plus d’un million de déplacés.
Au Nigeria, des hommes armés ont tué 23 personnes depuis lundi dans plusieurs attaques de villages de l’Etat de Kaduna, dans le nord-ouest du pays.
Face à cette situation, les autorités togolaises ont installé de petites bases dans le nord du pays, notamment dans les zones frontalières des pays touchés.
Le Togo, confronté au risque de l’infiltration et de la menace terroriste, ne cesse de relever son niveau de vigilance.
« Je suis venu vous dire que la suite risque d’être beaucoup plus difficile, car ces groupes reçoivent aussi des renforts et acquièrent de nouvelles techniques. Ils contrôlent de nouvelles zones, ils bénéficient des fruits et des finances de la criminalité transfrontalière. Bref, ils sont plus aguerris », a souligné Faure Gnassingbé devant des éléments des FAT en poste à Koundjoare.
« J’ai tenu à venir ici, à discuter avec vos chefs, qu’ils me fassent le point de la situation et qu’ils me disent les difficultés qu’ils rencontrent. Nous l’avons fait tout à l’heure et ils m’ont expliqué les faiblesses de nos dispositifs, en tout cas, ce qu’il faut pour l’améliorer et le renforcer. J’ai pris bonne note et je leur ai dit tout à l’heure que dès la semaine prochaine, ils sentiront les effets », a-t-il ajouté.
Les problèmes soulevés, a précisé Faure Gnassingbé, ont été déjà pris en compte dans les réformes engagées par le gouvernement dont l’adoption récente par l’Assemblée nationale de la loi de programmation militaire.
La lutte contre le terrorisme n’est pas seulement une affaire militaire, a martelé le président de la République, précisant qu’il faut absolument le soutien de la population civile.
Raison pour laquelle, il faut nouer de bonnes relations avec elle. Le chef de l’Etat a annoncé une mission dès la semaine prochaine pour « faire le point des attentes urgentes entre autres la réhabilitation des pistes rurales, l’électrification et la reconstruction des infrastructures de base ».
Par ailleurs, Faure Gnassingbé a également visité l’école de Namoundjoga et a promis la construction d’infrastructures sanitaires. FIN
Edem Etonam EKUE