L’édition 2021 du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), principal festival africain du 7e art qui devait se tenir du 27 février au 6 mars, a été reportée vendredi sine die en raison du coronavirus, ont indiqué les autorités burkinabè.
Le Conseil des ministres a « adopté la décision de reporter la tenue du Fespaco à une date ultérieure », a déclaré le porte-parole du gouvernement Ousseni Tamboura lors d’un point presse vendredi à Ouagadougou.
Le Burkina Faso, où 10.423 cas de Covid-19 ont été confirmés depuis le début de la pandémie pour 120 décès, connaît comme le reste de l’Afrique de l’Ouest une deuxième vague plus importante que la première.
« Au regard de la situation sanitaire, tant au plan national qu’international, liée à là pandémie du coronavirus, il sera difficile de tenir le Fespaco à bonne date », a ajouté M. Tamboura.
« Il ne sera pas facile pour nous de décider d’une (prochaine date) parce que cela est lié à l’évolution de la situation sanitaire », a souligne le porte-parole du gouvernement, également ministre de la Communication.
Le Fespaco, principal rendez-vous du cinéma en Afrique, se tient tous les deux ans à Ouagadougou. Chaque édition voit des films de tous formats entrer en compétition pour briguer la récompense suprême, l’Etalon d’or.
Depuis 1969, date de sa création, il rassemble à Ouagadougou des dizaines de milliers de spectateurs et acteurs du milieu du 7e art.
Ce report est annoncé deux jours après celui du Festival de Cannes, plus important festival de cinéma au monde, qui se tient traditionnellement en mai mais reporté au mois de juillet.
Le Fespaco est une des rares manifestations qui contribue au rayonnement mondial du Faso, pays sahélien très pauvre et aspiré depuis 2015 dans la spirale du jihadisme sous-régional.
D’abord cantonnés dans le nord du Mali, des groupes jihadistes ont depuis essaimé vers le Sud ainsi que dans des pays voisins. Au Burkina Faso, une large partie du territoire, majoritairement dans le nord et l’est du pays, est le théâtre d’attaques quasi quotidiennes.
SOURCE : AFP