Les acteurs gouvernementaux et non-gouvernementaux impliqués dans la lutte contre la traite des personnes (députés, inspecteurs de travail, agents d’immigration et médias) ont entamé mercredi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), un atelier de restitution de la formation sur la thématique (tenue du 22 au 26 juin 2020).
La rencontre vise surtout à renforcer les capacités des agents d’immigration et des médias des zones d’origine des victimes en matière de lutte contre la traite des enfants.
Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme régional sur la migration en Afrique dans un processus de renforcement des capacités.
Organisée par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) avec le soutien financier des États-Unis d’Amérique, cette formation des formateurs sur la traite des personnes, entend permettre aux participants d’améliorer leurs connaissances afin d’être mieux outillés pour former à leur tour leurs collègues sur la thématique.
Ainsi pendant les deux jours, les participants seront outillés sur les concepts traite des personnes, trafic illicite de migrants et exploitation, le cadre légal et juridique de la traite des personnes, la protection des victimes et témoins, les mesures prises pour lutter contre la traite des personnes, les stratégies de collaboration des acteurs sur le terrain et sur les techniques de sensibilisation et de communication à utiliser dans la lutte contre la traite des personnes.
Les acteurs qui seront formés, serviront de relais pour la sensibilisation et la formation d’autres acteurs. Cette appropriation permettra à chacun de pouvoir soit former d’autres acteurs, soit appuyer le travail sur le terrain. Il s’agit de renforcer leurs connaissances. Il y aura aussi l’organisation d’une activité de sensibilisation (préparation, conception, technique à travers des travaux de groupes.
Les députés seront désormais aguerris après cette formation, afin de légiférer en toute connaissance sur toutes les questions liées à la traite des personnes dans le pays. Les inspecteurs du travail auront des compétences nécessaires devant leur permettre de voir dans quel contexte ils peuvent quelqu’un comme étant victime de traite, quelles interventions doivent-ils effectuer et qu’est-ce que la loi prévoit pour la réinsertion d’une personne qui a été victime de traite ou bien quand une personne doit-elle jouir de ses droits devant les juridictions en cas de violation des ses droits de travailleur.
Babake Bawoumodom (formateur national en migration et développement), a invité les acteurs impliqués dans la lutte contre la traite des personnes à la maîtrise du cadre légal et surtout au renforcement d’une collaboration entre les services et entre les acteurs.
« Lorsqu’il n’y a pas une collaboration entre les différents acteurs intervenant sur le terrain, le phénomène va continuer par perdurer malgré les efforts fournis », a-t-il souligné.
Il a souhaité qu’il y ait désormais entre les acteurs une cohésion et que la lutte soit menée dans une synergie d’action afin de freiner le phénomène dans le pays.
La rencontre s’est déroulée en présence de la représentante de l’OIM, Mme Kondodji Traoré Abeté Nana qui a rappelé aux participants les objectifs de la rencontre. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE