Les femmes des Organisations de la Société Civile (OSC) de Kpalimé ont bouclé dimanche à Havu, banlieue ouest de la ville (environ 120 km au nord de Lomé), un atelier visant à mieux renforcer leurs capacités sur l’intégration des questions du genre dans la conception des projets de développement en cette période de COVID-19, a constaté le correspondant de l’agence Savoir News sur place.
Cette formation est organisée par l’Association Découverte Togo Profond (ADETOP) avec l’appui de son partenaire canadien CREDIL et du Programme de Soutien aux Organismes de Coopération Internationale (PSOCI) du Ministère des Relations Internationales et de la Francophonie (MIRF) du Québec.
Les participantes (femmes engagées dans la société civile de Kpalimé) ont appris à intégrer les questions de genre dans leurs actions de développement, afin de mieux lutter contre la pauvreté et se préparer pour une reprise des activités mises en berne par la covid-19. Elles ont pu renforcer leurs connaissances en matière d’intervention pour la promotion de l’égalité femme et homme dans le contexte de la pandémie et de la lutte contre l’extrême pauvreté.
Au nombre des points abordés : définition et généralités des questions du genre, intégration du genre dans le processus de développement, typologies des inégalités entre le genre notamment les inégalités économiques et les autres dimensions de l’inégalité, lesquelles inégalités traduisent les formes d’exclusions dont sont victimes les femmes et la caractéristique de l’intégration des questions du genre.
Selon François Kossivi Satro (directeur exécutif de ADETOP) la meilleure façon d’assurer une meilleure prise en compte des questions de genre dans les actions de développement et les rapports entre l’homme et la femme, est de faire participer les femmes concernées le plus activement possible dans la phase préparatoire de l’intervention.
Pour lui, les inégalités au genre sont liées aux inégalités qui conditionnent la pauvreté. Et il est inconcevable de vouloir intégrer les rapports de genre tout au long du cycle d’un projet sans une participation active des intéressées.
« Intégrer le concept de genre ne veut pas dire imposer un point de vue occidental, mais tenir compte des spécificités contextuelles de chaque milieu, des aspects socioculturels et de la volonté des femmes elles-mêmes », a précisé M. Satro.
Pour le directeur exécutif de l’ADETOP, cette rencontre est capitale pour mener des actions de développement surtout en cette période de pandémie où le monde entier se prépare à relancer les activités. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE