La Synergie des Travailleurs du Togo (STT) est montée au créneau ce jeudi pour dénoncer les conditions d’arrestation de trois des responsables du Syndicat des Enseignants du Togo (SET) et d’un autre syndicaliste et exiger leur « libération immédiate ».
Ces responsables de la SET — qui vivaient dans la clandestinité depuis quelques jours, car recherchés par la police — ont été arrêtés mercredi, alors qu’ils étaient en séance de travail avec la coordonnatrice de la STT, sur invitation de cette dernière dans les locaux de ladite centrale syndicale.
« Les gendarmes n’ont présenté aucun ordre de perquisition, ni montré aucun ordre d’amener des personnes arrêtées », dénonce la STT dans une déclaration lue lors d’une conférence de presse.
« Nul n’ignore que depuis cette rentrée scolaire 2020-2021, l’atmosphère était plus ou moins tendue dans le monde scolaire autour de l’interprétation du Protocole d’Accord. Pour juguler cette grogne et ramener la sérénité au sein de ce corps, les centrales syndicales dont la STT, ont été mises à contribution par le Gouvernement. C’est dans cette dynamique que la STT, fidèle à sa mission de défense des droits des travailleurs à quelque bord qu’ils appartiennent, s’est portée volontaire pour jouer la médiation entre le Gouvernement et les membres du bureau de la SET, contraints de rentrer en clandestinité après l’arrestation musclée et nocturne de certains de ses membres », explique la STT.
Selon cette centrale syndicale, l’acte posé par les gendarmes, « porterait à croire que la STT s’est rendue complice des actes présumés délictueux des membres du SET qui n’est pas un syndicat rallié à la STT et dont les leaders sont parfaitement inconnus de ses premiers responsables.
La STT « déplore et condamne l’intrusion illégale des forces de sécurité dans son espace syndical, sans aucun mandat » et « s’inquiète de cette dérive qui semble inaugurer une nouvelle ère de violations et de restrictions des droits et libertés syndicales ».
Elle invite le gouvernement à « agir au plus vite pour ramener la paix et la sérénité en ordonnant sans délai et sans conditions, la libération immédiate de tous les travailleurs embastillés et d’œuvrer de concert avec tous les acteurs du monde éducatif au retour au calme et au dialogue ».
Elle exige la « restitution immédiate du matériel emporté par les gendarmes » et entend « porter plainte contre la SCRIC, pour violation de propriété privée et violences volontaires sur la personne de sa coordinatrice générale ». FIN
Chrystelle MENSAH/Rédaction
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