« …Ce que les Béninois doivent défendre désormais avec acharnement, c’est trois choses : la démocratie, nos libertés et la bonne gouvernance… », a souligné le président béninois Patrice Talon à Adjohoun (environ 70 km de Cotonou), vendredi dernier, face à un auditoire venu pour la reddition de comptes et qui est reparti avec le scoop que le chef de l’État n’entend pas arrêter la dynamique qu’il a impulsée ces cinq dernières années.
Trois valeurs qui, combinées, sont à même de permettre au Bénin de se développer, de rester sur les rails, de répondre à la demande sociale, de donner satisfaction aux desiderata des Béninois, a-t-il martelé.
Raison pour laquelle, il engage les Béninois à rester actifs dans ce combat, ce qu’il appelle la dynamique en faveur de la bonne gouvernance, à faire de ce combat un combat continu et soutenu, de sorte à en faire un acquis pérenne comme on parle d’acquis sociaux inaliénables.
« Pour ma part, je resterai dans l’action permettant de renforcer la bonne gouvernance », a-t-il précisé, dévoilant ainsi qu’il sera candidat à la prochaine présidentielle pour cette cause-là, à la surprise générale, «rien que pour renforcer cette bonne gouvernance que nous venons d’acquérir, qui fait ses preuves, qui nous permet de commencer à construire notre pays, de nous prendre en charge, de commencer à nous développer… ».
A en croire M.Talon, « cette bonne gouvernance est un nouvel acquis désormais impératif qui vient compléter la démocratie, la liberté, pour faire de nous un peuple digne…Cela mérite que chacun s’y donne encore avec énergie, avec foi, avec ferveur, jusqu’à ce que ça devienne un acquis définitif, jusqu’à ce que l’on ne puisse plus revenir en arrière… ».
Le revers étant possible si Talon lâche le flambeau à un successeur qui ne prête pas foi en une telle vertu. Aussi, l’actuel locataire de la Marina entend poursuivre ce combat au service de la nation béninoise, justifiant ainsi sa sollicitation d’un second mandat.
Et à lui d’exhorter, à partir de ce postulat, ses compatriotes à ne plus se limiter seulement à la défense de la démocratie et de nos libertés, deux notions fondamentales chères aux Béninois auxquelles il faudra ajouter, selon le chef de l’État, l’exigence sans concession de la bonne gouvernance.
Patrice Talon, lui, entend continuer à consacrer de l’énergie, son énergie, à ce combat. Autrement dit, il veut continuer à servir la cause de la lutte contre « nos faiblesses », la corruption, combat pour lequel il est déjà crédité de la volonté, du courage, au regard de ses faits d’armes lors du quinquennat finissant.
Mais encore ne faudrait-il pas que l’œuvre entamée reste inachevée en raison de ce que les vertus qu’elle requiert ne sont pas encore profondément ancrées dans les habitudes au Bénin, ce qui justifie, à l’analyse, la candidature à nouveau de Patrice Talon à la présidentielle.
Source : La Nation