Les acteurs du secteur de la santé et de l’éducation se sont retrouvés mardi à Lomé, afin de valider les données collectées dans le cadre de la production d’un rapport pays sur la situation des investissements nationaux en matière de planification familiale dans quatre pays de la sous-région y compris le Togo, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
L’atelier fait suite à une collecte de donnée qui a été réalisé dans le secteur de la santé, de l’éducation par deux consultants nationaux: Prof. Latif Dramani (Coordonnateur du Consortium Régional de Recherche en Économie Générationnelle) et Ousmane Faye (Consultant Internationale).
Cette collecte de donnée vise à avoir des informations sur l’investissement que l’Etat fait aujourd’hui dans le domaine de la planification familiale. Ces données ont été collectées et appuyées par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) régionale et le Consortium régional de Recherche en Économie Générationnelle (CREG).
L’objectif principal de cette activité est la production de rapports sur les coûts-avantages de la Planification familiale (PF), connue sous le nom de « Family planning business cases » et de Policy Briefs pour les quatre pays retenus.
« Cet atelier de validation s’inscrit dans le cadre d’un processus qui vise à renforcer la mobilisation des ressources nationales, endogènes pour le financement de la planification familiale y compris l’acquisition des produits contraceptifs. C’est un exercice qui est conduit dans 4 pays de la sous-région y compris le Togo et qui vise à produire ce que nous appelons les évidences, c’est-à-dire, les données basées sur les réalités du pays en vue de faire le plaidoyer vers les décideurs pour renforcer, augmenter la part que l’Etat togolais donne dans le cadre du financement de la planification familiale », a expliqué Bawoumondon Babake (Chef de service des études de population et de plaidoyer).
Selon lui, la question de la planification familiale occupe une place prépondérante dans les préoccupations du gouvernement et est inscrite dans la première ligne dans le Plan nationale du Développement (PND/2018-2022).
« Le processus de mise en place des observatoires nationaux du dividende démographique a connu plusieurs étapes importantes dans nos différents pays et l’une des étapes les plus importantes est la production des notes d’orientation de politique, en Angalis policy brief qui constitue des documents succincts de plaidoyer à l’endroit des décideurs suite à l’analyse d’une problématique ou d’une préoccupation de population qui mérite une réponse de base des dividendes », a souligné Mme Victoire Womitso-Badohoun (Directrice des études de population au ministère de la planification, du développement et de l’aménagement du territoire).
Les taux de fécondité dans les pays francophones de l’Afrique de l’Ouest restent toujours élevés avec une moyenne de 5,4 enfants par femme.
Ils ont par conséquent la croissance démographique la plus rapide au monde (2,96%). Plus de 64% de la population ouest-africaine a moins de 24 ans et le taux de grossesse chez les adolescentes est deux fois plus élevé que la moyenne mondiale.
Plus d’une fille sur 10 âgée de 15 à 19 ans a déjà accouché. Sur le plan sanitaire, ces pays affichent également les taux de mortalité maternelle, néonatale et infantiles parmi les plus élevés. FIN
Bernadette AYIBE
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