Le couvre-feu et les autres mesures restrictives prises par le gouvernement togolais pour la période des fêtes, visent notamment à éviter à tout prix, la flambée des cas de coronavirus ou des « clusters », a souligné ce lundi Prof. Salou Mounerou (membre du conseil scientifique).
Le Togo a enregistré 3.576 cas de coronavirus dont 68 décès, selon les chiffres officiels publiés lundi soir. Au total, 3.315 patients sont guéris et 1936 autres sont sous traitement.
« Nous demandons à la population de faire l’effort d’adhérer aux mesures édictées par le gouvernement pendant cette période des fêtes. Nous avons déjà bouclé une semaine, il nous reste encore une semaine. Nous voulons éviter les flambées de cas ou les clusters, pour qu’en janvier, nous puissions entamer la nouvelle année calmement, avec de nouveaux espoirs », a souligné Prof. Salou.
« La première semaine s’est passée sans heurt. Le nombre cas semaine par semaine, est pratiquement le même. Nous savons que les périodes de fêtes sont des occasions qui font augmenter le nombre de cas. Raison pour laquelle, ces mesures restrictives ont été proposées », a-t-il expliqué.
Selon Prof. Salou, la deuxième vague qui est annoncée, « est bel et bien à nos portes ».
« Allons-nous croiser les bras et regarder les choses se faire et après, ne pas pouvoir agir ? Non. C’est pour cela que nous demandons de voir la chose un peu comme le verre à moitié vide. Nous avons fait l’effort d’une semaine, il ne reste qu’une semaine ».
« Il y a des espoirs de vaccins, des efforts sont faits ça et là. Nous sommes obligés de vivre avec la maladie (…) Par anticipation, bonne fête à tous. Fêtons, non pas jusqu’au vertige cette fois-ci, les années prochaines, nous allons nous rattraper », a-t-il lancé.
Le Grand Lomé est sous couvre-feu depuis le 20 décembre, décision prise par le gouvernement « après avis du conseil scientifique et suite aux concertations avec les différents acteurs (leaders religieux, élus locaux, préfets, patronat, syndicats des tenanciers de bars et restaurants, etc.) ».
Pour la période du 20 décembre au 3 janvier, le couvre-feu est en vigueur dans le grand Lomé de 22H à 05H, mais les 24, 25 et 31 décembre, ainsi que 1er janvier, le couvre-feu prend effet de 23H à 05H.
Pour le reste du territoire national, le couvre-feu est en vigueur les 24, 25 et 31 décembre et le 1er janvier de 23H à 05H.
Par ailleurs, d’autres mesures ont été prises pour la même période (20 décembre au 3 janvier) sur l’ensemble du pays.
La semaine dernière, le Médecin-Colonel Djibril Mohaman (Patron de la Coordination nationale de la Gestion de la Riposte contre la Covid-19) avait invité la population à adhérer aux mesures prises par le gouvernement et qui « permettront de contenir d’avantage la pandémie, afin de franchir ce cap avec beaucoup plus de quiétude ».
« Notre pays a fait beaucoup d’efforts, que ce soit le gouvernement ou la population. Chaque citoyen a joué sa partition dans un parfait effort collectif. Ce n’est définitivement pas le moment de baisser les bras, ou de céder au relâchement, et réduire à néant tous les efforts jusque-là consenti », avait-il averti.
Dimanche dernier, le Colonel Kodjo Amana, commandant de la ‘Force spéciale anti pandémie’ (FOSAP), a de son côté salué la bonne attitude de la population durant la première semaine du couvre-feu, et l’a invitée à « plus d’effort le 31 décembre et le 1er janvier ».
Depuis le début du couvre-feu, aucune bavure n’a été enregistrée. Les éléments de la FOSAP ont opté pour la pédagogie et font leur travail, avec professionnalisme.
« Nous adopterons toujours l’approche pédagogique durant toute la période du couvre-feu. Et nous comptons sur la population qui s’est déjà bien comportée depuis le début », a rassuré le Colonel Amana. FIN
Edem Etonam EKUE