Les Évêques du Togo ont plaidé ce jeudi, pour la remise en liberté de Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson et Gérard Djossou, accusés de préparer « un plan de déstabilisation des institutions de la République ».
L’exploitation des documents et objets saisis lors des perquisitions menées aux domiciles des deux opposants a « confirmé l’existence d’un plan de déstabilisation du pays, qui devait être exécuté à l’occasion des manifestations publiques prévues le 28 novembre par la DMK », a affirmé dimanche dernier le procureur de la République Essolissam Poyodi.
« Sans remettre en question les investigations en cours », la Conférence des Évêques du Togo « vient plaider en faveur de la remise en liberté de Madame Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson ainsi que de Monsieur Gérard Djossou et du prophète Esaïe Dekpo », souligne un communiqué de la Conférence des Evêques du Togo.
« La connaissance que nous avons de cette femme, le message reçu de sa part et les témoignages recueillis à son sujet nous interdisent de croire en une implication de sa personne dans un présumé plan de déstabilisation du Pays », précisent les Évêques.
« Nous associons à cette requête les autres personnes interpellées, à différents moments, dans le cadre de manifestations politiques, et dont la libération contribuerait certainement à la décrispation du climat sociopolitique de notre chère Nation », ajoutent-t-ils.
Notons que l’arrestation de ces membres de la Dynamique Mgr.Kpodzro (DMK), a provoqué une vague de réactions (opposition et organisations de la société civile) ces derniers jours.
Dans un communiqué, Amnesty International a de son côté dénoncé des « arrestations arbitraires » et « une répression croissante des voix dissidentes par les autorités togolaises ». FIN
Junior AUREL