Le Centre d’Excellence en Protection Durable des Cultures (CE-ProDuC) de l’Université de Kara (environ 420 km au nord de Lomé a organisé ce vendredi, un séminaire sur la gestion intégrée des bio agresseurs des cultures et sécurité alimentaire.
En effet, les filières végétales représentent souvent l’essentiel de la valeur totale de la production agricole en Afrique. Mais l’un des plus grands défis de ce secteur est de pouvoir lutter Permanemment et efficacement contre les bio-agresseurs qui font chuter les rendements, dégradent les stocks de denrées, affectant ainsi leur valeur marchande et leur qualité alimentaire et nutritionnelle. Pour faire face à ces bio-agresseurs, les producteurs font souvent recours aux pesticides. Cependant l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) – reconnaissant les effets néfastes de la lutte chimique – recommande une approche de lutte intégrée, afin de réduire les quantités de pesticides chimiques de synthèse.
C’est en vue de contribuer à mettre en place un dispositif spécialisé de gestion éco-compatible et durable des ravageurs de cultures, que l’université de Kara a créé le Centre d’Excellence en Protection Durable des Cultures (CE-ProDuC).
« Le CE-ProDuC, sous l’appui de la FAO et en collaboration avec l’Institut Supérieur des Métiers de l’Agriculture, le Laboratoire de Biochimie des Aliments et Nutrition de la faculté des sciences et techniques, l’Ecole Supérieure d’Agronomie de l’Université de Lomé et l’Institut Togolais de Recherche Agronomique a développé divers thématiques de recherche dans les domaines de la gestion de divers bio agresseurs et de la sécurité alimentaire», a expliqué Dr. Atti Tchabou (directeur de l’ISMA).
« Cette rencontre permettra aux étudiants de masters et aux doctorants de présenter les résultats de leurs travaux portant sur la gestion intégrée des bio-agresseurs et surtout de produire un document de synthèse des méthodes de gestion intégrée des bio agresseurs », a-t-il souligné.
A la fin du séminaire, les méthodes développées pour lutter contre les bio-agresseurs devront donc être vulgarisées auprès du grand public.
En ouvrant les travaux du séminaire au nom du président de l’université, Mme Odile Napala (directrice de la recherche et de la coopération) a fait savoir que « ces dernières années on assiste à l’apparition en Afrique et particulièrement au Togo, d’une espèce invasive de ravageurs particulièrement dévastatrice des céréales ».
« Les pertes occasionnées par ces insectes ravageurs dans les pays de la Cédéao représentent près de 75% des récoltes » d’où la nécessité de partir en guerre contre ce véritable fléau, a-t-elle précisé.
Elle a estimé que le développement des méthodes alternatives est limité par le manque de structures de recherches appropriées et l’insuffisance d’experts et de techniciens qualifiés au Togo et dans la sous-région et c’est dans ce contexte que l’Université de Kara créé le CE-ProDuC qui a pour première vocation, de contribuer à bâtir au Togo et en Afrique, une agriculture durable.
Il a pour mission de proposer des solutions innovantes, économiquement rentables et faciles d’accès aux personnes vulnérables de lutter contre les bio-destructeurs des précieuses cultures. FIN
De Kara, Peter MALOUMBA