Le Togo, comme les autres pays, a également subi des pertes liées au Covid19. Le premier cas confirmé de coronavirus a été découvert au Togo le 6 mars. Le pays compte ce jeudi, 3.132 cas confirmés dont 65 décès, selon des chiffres officiels publiés mardi soir. Au total, 2.691 patients sont guéris et 376 autres sont sous traitement. Cette pandémie a également entraîné une baisse considérable des activités économiques : baisse des ventes, difficultés d’accès au financement, baisse de la production, des problèmes d’approvisionnement,… Aujourd’hui, les tractations sont en cours au plan international pour la disponibilité de vaccin.
Selon l’OMS, l’absence d’accès aux vaccins pour les pays à revenu faible et intermédiaire de la tranche inférieure dans le contexte de pandémie de Covid-19, aura des effets économiques néfastes considérables qui mettront en péril des décennies de progrès économique, aussi bien pour ces pays que pour les pays les plus avancés économiquement.
Pour Mo Ibrahim (un entrepreneur et philanthrope soudanais), la lutte contre la Covid-19 doit être « un combat commun » si nous voulons vaincre le virus.
« Heureusement, ça a amené les Etats-Unis à mettre près de 3 milliards de dollars pour accélérer la recherche sur le vaccin. Deux laboratoires ont mis en place les vaccins pour que rapidement, les éléments socio-économiques puissent reprendre. Pour le Covid19, on a eu un groupe de chercheurs en Afrique du Sud et un autre en Egypte. Mais nos pays ne sont pas trop avancés car les recherches coûtent très chers… », a expliqué Jean Marie Yameogo (directeur pays de l’OMS en Côte d’Ivoire lors d’une conférence en ligne).
Pour Pr Vincent Pitché (Coordonnateur du secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le SIDA), il faut que ces vaccins soient accessibles à tout le monde.
« Que les laboratoires qui ont découvert ces médicaments ne brevètent pas la technologie, afin que le vaccin puisse être fabriqué à grande échelle. Les Nations Unies et l’OMS disent qu’il faut une pression de la société civile pour que ces vaccins reviennent moins chers… Il faut de la solidarité à tous les niveaux. Il y a également une pression mondiale en cours et on compte sur nos gouvernements, l’OMS, les Nations unies, … pour cette solidarité mondiale ».
Notons que le secrétaire générale de l’ONU a fait une communication sur ce sujet et appelé à cette solidarité mondiale. Du coté des médias, on réfléchit à plus de professionnalisme.
Covid 19, leçons, défis et perspectives : les membres du REMAPSEN outillés
Le Covid 19 était également au cœur d’une rencontre en ligne, qui a regroupé les membres du réseau des médias pour la promotion de la santé et l’environnement (REMAPSEN) sous le thème « Covid19 en Afrique : leçons, défis et perspectives ».
La rencontre a été animée par Jean Marie Yameogo (représentant résident de l’OMS en Côte d’Ivoire), en présence de Bamba Youssouf, (Président du Comité exécutif du REMAPSEN).
La séance a regroupé des coordonnateurs et adjoints du REMAPSEN des pays membres. Elle a permis d’aborder la situation épidémiologique, l’impact de la Covid19 sur divers domaines de la vie socio-économique, les défis actuels, les perspectives, ainsi que le rôle des médias dans la bonne gestion de cette crise qui n’a épargné aucune nation.
Selon Jean Marie Yameogo (directeur pays de l’OMS en Côte d’Ivoire), c’est une nouvelle maladie de moins d’un an, qui a très vite évolué et dont les conséquences sont drastiques.
« L’impact économique est tellement énorme au plan mondial et social : augmentation des violences domestiques, des violences faites aux femmes, aux enfants et aux jeunes filles pendant cette pathologie. C’est la seule pathologie aussi dévastatrice que nous voyons sur les plans sanitaire, social et économique ».
Pour lui, c’est une situation qui dépasse le volet sanitaire.
« Tous les pays ont sombré sur le plan économique : pas de croissance, pas de nouveaux emplois, pas de création de richesse. La pandémie a deux versants, le versant sanitaire et le versant socioéconomique, qu’il faut analyser ensemble. Et, plus tôt on arrêtera la transmission, plus vite on reprendra les activités économiques », a ajouté M. Yameogo.
Et les médias doivent informer de façon professionnelle, car cette période de crise est également marquée par une explosion de fake news, une infobésité qui appelle les journalistes à plus de professionnalisme pour mieux éclairer l’opinion et faciliter l’adoption des mesures barrières.
Pour M.Yameogo, le rôle des médias est essentiel pendant cette crise sanitaire.
« La santé reste l’un des terrains de prédilection des fakes news du 21ème siècle (réseaux sociaux). Il faut adopter de bons réflexes avec une mise en pratique régulière des techniques de vérification des informations sur les réseaux sociaux. L’épidémie et la réponse au Covid19 se sont accompagnées d’une « infodémie » massive, difficile pour les gens de trouver des sources et des conseils fiables lorsqu’ils en ont besoin ».
« L’avènement de la pandémie du Covid 19 et ses conséquences dans le monde a encore démontré qu’une bonne communication peut amener les populations à limiter les dégâts et à adopter des comportements nouveaux. Le rôle des médias est donc plus que jamais déterminant pour assurer une véritable communication autour des questions de prévention et de prise en charge », a ajouté Youssouf Bamba (président du comité exécutif du REMAPSEN).
Rappelons que le REMAPSEN est une organisation africaine des médias véritablement partenaires de tous les programmes de santé et d’environnement. Il est présent dans 30 pays et à Madagascar. FIN
Ambroisine MEMEDE
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