Le président ghanéen, en lice pour un second mandat, et son principal opposant ont signé vendredi un « pacte de paix » et se sont engagés à ne promouvoir aucune violence lors du vote de lundi et à la proclamation des résultats.
« J’ai confiance dans le processus électoral, et je suis heureux de dire que nous accepterons le souhait du peuple ghanéen », a déclaré le président Nana Akufo-Addo, lors de cette cérémonie symbolique qui a eu lieu à Accra.
« La paix, l’unité et la sécurité doivent être notre première préoccupation », a-t-il ajouté.
Le Ghana est un exemple de stabilité et de démocratie en Afrique de l’Ouest, région secouée dernièrement par des scrutins très controversés et violents, comme en Guinée ou plus récemment, en Côte d’Ivoire, son voisin direct.
Des « pactes de paix » ont déjà été signés en amont des élections présidentielle et législatives de 2012 et 2016, mais cette fois, les deux candidats se sont engagés à éradiquer la présence de « vigilantes », jeunes payés par des politiciens locaux pour intimider ou décourager par la violence les électeurs les jours de vote.
La police a annoncé le déploiement de 62.000 agents sur tout le territoire pour assurer le bon déroulement du scrutin.
« Nous souhaitons que tous les agents de sécurité se comportent avec professionnalisme », a souligné John Mahama, ancien président qui se présente cette année sous la bannière de l’opposition.
Le candidat du Congrès national démocratique (NDC) s’était toutefois plaint de l’enregistrement des électeurs par la commission électorale pendant la campagne.
« Maintenant et plus que jamais, nous avons besoin que les institutions sur lesquelles repose notre démocratie soient impartiales pour assurer un vote équitable, transparent et dans l’intérêt de la nation », a déclaré John Mahama lors de la cérémonie.
Dix autres candidats, dont trois femmes, sont en lice pour accéder à la magistrature suprême dans un vote qui s’annonce particulièrement serré entre les deux principaux candidats.
SOURCE : AFP