L’exploitation des documents et objets saisis lors des perquisitions menées aux domiciles de Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson et Gérard Djossou, a « confirmé l’existence d’un plan de déstabilisation du pays, qui devait être exécuté à l’occasion des manifestations publiques prévues le 28 novembre par la DMK », a affirmé dimanche le procureur de la République Essolissam Poyodi.
Ces responsables de la Dynamique Mgr. Kodzro ont été interpellés la semaine dernière, accusés de préparer « un plan de déstabilisation des institutions de la République ».
« Les deux personnes interpellées ont été présentées dès la clôture de l’enquête au procureur de la République qui a procédé à l’ouverture d’une enquête judiciaire contre elles des chefs d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État et de groupement de malfaiteurs. Il a requis contre celles-ci, un mandat de dépôt », a précisé le procureur dans un communiqué lu à la télévision nationale.
« Les perquisitions menées aux domiciles de ces derniers, ont permis la découverte et la saisie de documents et des objets compromettants », a-t-il souligné.
Leur exploitation, a poursuivi le procureur, a confirmé «l’existence d’un plan de déstabilisation du pays, qui devait être exécuté à l’occasion des manifestations publiques prévues le 28 novembre par la dynamique ».
« Ces manifestations qui visaient selon les organisateurs, à exiger le rétablissement de la vérité des urnes de l’élection présidentielle du 22 février et l’arrêt des poursuites judiciaires contre +le véritable vainqueur+ de cette élection, devraient en réalité, servir de prétexte pour la mise en œuvre de ce plan », a-t-il affirmé.
« La saisine du juge d’instruction se justifie non seulement par la nature criminelle de l’une des infractions retenues, mais aussi par le fait que les personnes susceptibles d’être impliquées dans ce projet criminel, sont au-delà des deux personnes interpellées. De même, le projet criminel transcende les frontières nationales », a ajouté le procureur.
« S’agissant de la mesure préventive de liberté, celle-ci vise à garantir la sérénité de l’information judiciaire, en évitant d’éventuelles collusions entre les personnes interpellées et toutes autres personnes pouvant intéresser la procédure », a mentionné le communiqué.
Notons que l’arrestation de ces membres de la Dynamique Mgr.Kpodzro (DMK), a provoqué une vague de réactions (opposition et organisations de la société civile) toute la semaine.
Dans un communiqué, Amnesty International a de son côté dénoncé des « arrestations arbitraires » et « une répression croissante des voix dissidentes par les autorités togolaises ». FIN
Junior AUREL