Des représentants des syndicats, d’Organisations de la société civile, d’institutions de la République, ainsi que des juristes et hommes et femmes d’affaires, ont pris part ce jeudi à Lomé, à une « table ronde citoyenne » sur la corruption, rencontre visant à trouver des voies et moyens pour freiner ce fléau.
Des professionnels des médias étaient aussi invités à cette rencontre placée sur le thème: « Lutte contre la corruption au Togo ».
Les débats ont été animés dans trois grands panels axés sur le cadre juridique, l’impact socio-économique et les politiques efficaces de lutte contre le fléau.
La rencontre est organisée par le Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT) et la Synergie des travailleurs du Togo (STT) avec la participation de l’Urgence Togo Germany (UTG) et les Universités Sociales du Togo (UST).
Cette table ronde a pour objectif de réunir un ensemble, plusieurs acteurs autour de la question, afin de faire avancer les dispositifs qui permettent de lutter contre la corruption et les infractions assimilées.
De nos jours, la corruption est devenue un sport national. Elle crée assez de dégâts sur le plan financier et ralentit la croissance économique.
Le Togo perd au moins 10 milliards de FCFA, du fait de la corruption, selon une étude commanditée récemment par la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA).
« Nous sommes tous emballés »
« Lorsqu’on parle de la corruption, nous sommes tous emballés puisque, c’est ensemble qu’on pourra lutter contre la corruption. La corruption tout d’abord, est une infraction qui figure au code pénal et le citoyen doit savoir qu’il y a un cadre légal », a souligné Mme Tchemi M’mah (Rapporteur au sein de la HAPLUCIA).
Selon elle, il y a un cadre légal (code) et les conventions auxquelles le Togo à adhérer (la convention des Nations Unies de lutte contre la corruption, la convention de l’Union africaine de lutte contre la convention et le protocole de la CEDEAO de lutte contre la corruption) qui punissent des actes de corruption.
Ce sont ces mécanismes, a-t-elle poursuivi, que le Togo a repris dans sa législation nationale à travers le code pénal.
Pour Prof. David Dosseh (Coordonnateur des UST), la question de la corruption est une « question angulaire » au Togo.
« La question de la corruption est une question angulaire au Togo. Même si au Togo, nous essayons de lutter contre une corruption qui est une corruption institutionnalisé, il est plus facile pour l’Etat régulateur de sanctionner et mettre fin à la corruption », a-t-il indiqué.
« Il a été constaté qu’il y a une recrudescence des faits de corruption ces dernières années dans le pays. Nous constatons que la HAPLUCIA essaie tant bien que mal, de répondre à sa mission, mais fait face à beaucoup d’insuffisances parce qu’elle n’a pas la capacité d’investigation et l’indépendance nécessaire », a-t-il précisé.
Les travaux ont pris fin par une déclaration et des recommandations en six points : lutter avec plus d’efficacité contre ces faits de corruption, soutenir davantage la HAPLUCIA dans sa mission en lui permettant d’avoir plus de pouvoir d’investigation en étant plus indépendante, la nécessité pour les magistrats ou les conseils supérieurs de la magistrature de redorer leur blason, la nécessité pour le peuple de s’intéresser à ce fléau et de s’investir davantage dans la lutte. FIN
Bernadette AYIBE
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