Le Togo a réalisé deux transactions importantes ce jeudi: la première vise à accélérer la mise en œuvre de la Plateforme industrielle d’Adétikopé et la deuxième, la privatisation de la Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT).
Ces accords ont été signés avec Olam International Limited (groupe d’envergure mondiale dans l’agrobusiness, basé et coté à Singapour) et Arise Special Economic Zone, sa filiale, détenue conjointement avec l’Africa Finance Corporation.
Et c’est SouthBridge Group — une société panafricaine de conseil financier et d’investissement, travaillant au service d’entreprises, de gouvernements et de multinationales à travers le Continent — qui a conseillé le gouvernement togolais à conclure ce partenariat stratégique.
En effet, le gouvernement Togolais a vendu 51% de la NSCT à Olam, pour 34,4 millions d’euros. Ce montant comprend 15,3 millions d’euros de participation au capital d’Olam plus 51% du fonds de roulement net (19,1 millions d’euros). Par conséquent, Olam paie un premium de 70% à la République togolaise pour cette acquisition.
Quant à la Plateforme industrielle d’Adétikopé (située à une vingtaine de kilomètres de Lomé), les travaux de construction ont été lancés le 25 août.
Cette zone industrielle et de ses services logistiques intégrés de classe mondiale (sur 400 hectares) nécessitera un investissement total de plus de 130 milliards de francs CFA (soit 200 millions d’euros) et sera opérationnelle en janvier 2021.
L’Etat Togolais et Arise ont signé le 8 juillet 2020 un premier accord créant cette plateforme industrielle intégrée, afin d’attirer des investisseurs et de développer des collaborations industrielles multisectorielles au sein du pays incluant la production et la transformation de produits agricoles au niveau local.
Conformément à l’accord, ce projet sera développé par une société privée, détenue et exploitée par l’Etat Togolais (35%) et Arise (65%).
« Nous nous réjouissons du soutien apporté par le Groupe Southbridge pour la réalisation de ces deux opérations au cœur du Plan de Développement National (PND/2018/2022) et de la Feuille de route du Gouvernement », a déclaré Sani Yaya (ministre togolais de l’économie et des finances).
« L’engagement et le professionnalisme de l’équipe de Southbridge ont été déterminants pour la réussite de ces deux transactions malgré la crise sanitaire. C’est une nouvelle fois la preuve de l’attractivité de l’économie togolaise », a-t-il souligné.
Une étape importante pour le Togo et partenaire Olam
Selon Donald Kaberuka (Président et Managing Partner de SouthBridge Group), ces transactions « marquent une étape importante pour le Togo et son partenaire Olam. Il s’agit d’un changement décisif dans la transformation économique du pays et de son industrie cotonnière et textile ».
« Ce partenariat entre Olam, acteur mondial de l’agro-industrie, et la République du Togo est de bon augure pour l’avenir économique du pays. SouthBridge est fier d’avoir été associé et d’avoir contribué à ce résultat », a-t-il ajouté.
« Notre implication dans ces opérations correspond pleinement à l’ambition du Groupe. Nous entendons contribuer à l’accélérer l’émergence de l’Afrique et du Togo dans le cas présent, qui se placent en première ligne à travers ces deux transactions. Elles démontrent combien il est crucial pour nos pays d’avoir une vision englobant toute la chaîne de valeur, de la production à l’industrialisation, pour capter la valeur ajoutée et construire la croissance future », a précisé Lionel Zinsou, (Président et Managing Partner de SouthBridge Group).
Pour Frannie Léautier (Senior Partner de SouthBridge Group), ce partenariat public-privé « aura des effets transformants en matière de développement. Et je suis très honorée d’avoir travaillé avec le Gouvernement du Togo, Olam et Arise pour mener à bien ces transactions ». FIN
Junior AUREL