Les camps des forces étrangères et maliennes ont été visés simultanément lundi à Ménaka, Gao et Kidal (nord) par des tirs d’obus et de roquettes, a-t-on appris de sources militaires maliennes et étrangères.
Aucune victime n’a été rapportée après ce qui semble être une rare opération coordonnée contre plusieurs positions des forces étrangères, par ailleurs régulièrement prises pour cible séparément par les jihadistes.
« A Ménaka, Gao et Kidal, les camps des forces étrangères ont été attaqués lundi matin, probablement par les mêmes terroristes, à l’aide d’obus et de roquettes.
Il n’y a pas eu de victimes, mais des dégâts matériels », a déclaré à l’AFP un responsable de l’armée malienne basée dans le Nord.
« La situation est sous contrôle » dans les trois localités, a dit un responsable militaire étranger.
Des « tirs indirects » (de type mortier par exemple) ont visé en quelques heures les camps de Kidal, Ménaka et Gao, qui accueillent tous trois des troupes de l’opération antijhadiste française Barkhane, mais aucun dégât humain ni matériel n’est à déplorer côté français, a dit à l’AFP le porte-parole de l’état major français, le colonel Frédéric Barbry.
« Quelques impacts ont été constatés dans la partie Minusma (Mission de l’ONU) du camp de Kidal. Les dégâts sont en cours d’évaluation », a-t-il dit.
« Le dispositif d’alerte et de réaction a parfaitement fonctionné », a-t-il assuré.
Une source au sein de la mission de l’ONU à Kidal a fait état d’une dizaine d’obus « qui n’ont pas fait de victimes, mais des dégâts en cours d’évaluation ».
Les forces de Barkhane sont stationnées dans le même camp.L’attaque de Kidal a été précédée par le passage autour du camp d’un groupe d’hommes à moto avant l’aube, a dit un agent de sécurité du camp.
« C’est après leur passage qu’il y a eu des tirs de roquettes et mitrailleuses. Pas de morts mais des dégâts matériels importants », a-t-il dit.
Le Nord est l’un des foyers des violences et des agissements jihadistes auquel le Mali est en proie depuis 2012, malgré l’engagement de forces onusiennes et françaises.
SOURCE : AFP