Le Millenium Challenge Corporation (MCC) du gouvernement américain et le gouvernement togolais ont lancé ce vendredi à Lomé, le Programme Seuil du Togo – d’un montant de 35 millions de dollars – visant à réduire la pauvreté par la croissance économique, pour le peuple togolais.
Ce programme qui entre en vigueur ce vendredi, a pour but de soutenir les efforts du gouvernement togolais visant à améliorer l’accès des citoyens à des services Internet et de Technologies de Communication (TIC) de haute qualité à des coûts abordables, en encourageant les investissements du secteur privé, en développant un régime de régulation indépendant, en étendant les services aux zones mal desservies et en augmentant l’utilisation des TIC essentiellement chez les femmes et les petites entreprises.
« Le Programme Seuil du MCC au Togo place les citoyens togolais au centre de la stratégie de croissance du pays, en élargissant l’accès à l’Internet et aux Technologies de Communication, en particulier pour les communautés mal desservies, les femmes et les jeunes », a déclaré Sean Cairncross (PDG du MCC).
« Nous nous réjouissons d’ores et déjà de pouvoir travailler avec le gouvernement togolais, qui fait preuve d’un engagement fort, de progrès dans la mise en œuvre du programme et d’un engagement continu par rapport aux critères d’éligibilité du MCC au profit du peuple togolais », a-t-il ajouté.
Selon Eric William Stromayer (Ambassadeur des États-Unis au Togo), les programmes seuil du MCC « se concentrent sur l’avancement des réformes politiques et institutionnelles qui aident les pays partenaires à mieux servir leur population. Grâce à ces programmes et en collaboration avec ses pays partenaires, le MCC s’attaque à certains des défis les plus pressants auxquels les pays en voie de développement se retrouvent confrontés ».
« En février 2019, le gouvernement togolais et le Millennium Challenge Corporation ont signé un accord de financement pour le Programme Seuil. Aujourd’hui, nous sommes contents que le gouvernement ait rempli les conditions nécessaires pour lancer officiellement la mise en œuvre du programme seuil. Le gouvernement américain se réjouit de travailler en partenariat étroit avec le gouvernement togolais sur des investissements durables pour la réduction de la pauvreté à travers la croissance économique », a-t-il souligné.
‘Performance remarquable’
De sept 7 indicateurs sur 20 en 2015, le Togo a validé 15 indicateurs sur 20 sur la carte des scores 2021 contre 14 indicateurs l’année précédente. Comme autre fait marquant, sur 78 pays évalués par la MCC, seuls 25 ont réussi la carte des scores et le Togo est classé deuxième pays en Afrique après le Cap Vert.
« Cette performance remarquable s’ajoute à celle enregistrée dans les autres évaluations dont entre autres le Doing Business et le CPIA de la Banque Mondiale, l’indice sur la bonne gouvernance de la fondation MÔ Ibrahim, etc. En conséquence, notre pays confirme son statut de réformateur », a salué Sani Yaya (ministre togolais de l’économie et des finances).
« Le Togo reste confiant, au regard des résultats obtenus sur la carte des scores 2021, d’une très prochaine éligibilité au programme Compact », a-t-il précisé.
Rappelons que le Millenium Challenge Corporation (MCC) — Organisme gouvernemental des États-Unis d’Amérique — est une Initiative du Président Georges Bush, consacrée en 2004 par une Loi du Congrès Américain. Cet organisme a la charge de gestion du Millenium Challenge Account (MCA).
Cette aide dont l’objectif est de réduire la pauvreté à travers la croissance économique durable, est destinée d’une part aux pays en développement qui démontrent leur engagement pour le développement économique et la lutte contre la pauvreté, en satisfaisant des critères reconnus, acceptés par tous et indépendants de l’Administration, et d’autre part à ceux où l’aide rencontre les meilleures opportunités pour atteindre les résultats attendus, autrement dit, pour être efficace.
Pour être éligible au programme MCA, le pays doit remplir certains critères de performance, notamment la gouvernance juste, l’investissement dans le capital humain, et l’encouragement de la liberté économique. FIN
Edem Etonam EKUE