Le Port de Lomé, joue un « grand rôle » pour le Programme Alimentaire Mondial (PAM) — la plus grande organisation humanitaire au monde — dans le transport des vivres vers les trois pays de l’hinterland, a affirmé Aboubacar Koisha (Directeur adjoint PAM-Togo).
Seul port en eau profonde de la côte ouest africaine pouvant accueillir des navires de 3ème génération, le Port de Lomé a été classé 2ème port de transbordement en Afrique subsaharienne en 2019 avec 1,5 million de conteneurs traités.
« Le Port de Lomé nous permet de transporter vers les pays de l’hinterland (le Burkina Faso, le Mali et le Niger) chaque année, environ 100.000 tonnes de vivres », a-t-il précisé à l’Agence Savoir News, lors d’un déjeuner de presse.
Ainsi chaque année, environ 10 millions de dollars sont injectés dans l’économie togolaise, a-t-il souligné.
« Nous utilisons des milliers de camions au Togo, les transporteurs, les dockers au Port de Lomé qui transportent les sacs, la main d’œuvre locale, les magasins pour stocker les vivres, les super-intendants qui vérifient la qualité de ces vivres avant leur transport … », a expliqué M.Koisha.
Ces vivres sont composés généralement de céréales (maïs, riz, fonio), d’huile végétale, de légumineuses et du sel iodé.
Selon le directeur adjoint du PAM, le Togo — à travers le rôle que son Port joue — a aussi contribué au prix décerné récemment au PAM.
Le prix Nobel de la paix a récompensé le 9 octobre dernier, le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies pour son engagement dans la lutte contre la faim dans plus de 80 pays.
L’organisme onusien dit avoir distribué 15 milliards de rations et assisté 97 millions de personnes dans 88 pays l’an dernier.
Le PAM a aussi été récompensé pour sa contribution à l’amélioration des conditions de paix dans les zones touchées par les conflits.
La montée des conflits armés, le manque de sécurité, la pauvreté généralisée et l’impact du changement climatique constituent ensemble, une réelle menace pour les pays du Sahel central. Les attaques contre les civils, les infrastructures et les conflits entre l’État et les groupes armés non étatiques ont entraîné des déplacements massifs de populations au Burkina Faso, au Mali et au Niger.
Toutes les personnes déplacées de force ont besoin d’une aide d’urgence. La plupart d’entre elles sont hébergées par des communautés qui sont elles-mêmes souvent démunies et extrêmement vulnérables. Les besoins alimentaires augmentent inexorablement à un moment où l’accès humanitaire devient de plus en plus difficile. FIN
Edem Etonam EKUE
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