Les travaux de la commission mixte du Parlement de la CEDEAO se sont poursuivis ce mercredi. Démarré mardi à Lomé, cette rencontre vise la promotion de l’enseignement à distance au sein de la communauté pendant cette période de pandémie liée à la Covid-19
La commission regroupe quatre commissions permanentes du Parlement de la Cédéao: la commission de l’éducation, de la science et de la culture, la commission de la télécommunication et technologie et de l’information, la commission des affaires politiques, paix, sécurité et Népad, la commission des affaires juridiques et droits de l’Homme et la commission des infrastructures.
Au cœur des discussions, les moyens à mettre en œuvre pour garantir un accès internet à tous les acteurs de l’enseignement, un secteur qui tourne au ralenti depuis l’avènement de la Covid19 dans presque tous les pays de la communauté. Dans presque toutes les universités, les responsables ont opté pour les cours en ligne, afin de finir le programme académique, même les évaluations se faisaient en ligne.
Les nouvelles technologies et ressources énergétiques sont devenues une alternative… Et pour les parlementaires régionaux, il est important d’en assurer un accès équitable à tous, afin de réduire les inégalités dans l’acquisition des connaissances.
C’est dans cette optique que l’institution organise cette session de quatre jours avec les principaux acteurs du monde de l’éducation, de l’énergie et de la technologie, sous le thème: « la Cédéao à l’ère de la Covid-19 : mettre l’accent sur la technologie de l’information et de la communication pour la promotion de l’enseignement à distance et la formation dans les États membres ».
La technologie a tellement progressé
Selon Mohammed Sidie Tunis (Président du parlement de la Cédéao), l’ère du numérique offre d’énormes possibilités pour atteindre les groupes les plus vulnérables de nos sociétés, car la technologie a tellement progressé que les distances géographiques sont comblées grâce à l’utilisation d’outils qui vous donnent l’impression d’être dans une salle de classe ou de réunion.
« La pandémie de la Covid-19 a causé la plus grande perturbation des systèmes éducatifs de l’histoire, touchant près de 1,6 milliard d’apprenants dans plus de 190 pays sur tous les continents. Outre l’exacerbation des disparités préexistantes en matière d’éducation, la pandémie a également réduit les possibilités d’apprentissage de nombreux enfants, jeunes et adultes parmi les plus vulnérables, en particulier les habitants des zones rurales et les personnes handicapées », a-t-il souligné.
La rencontre permettra aux parlementaires d’identifier le mécanisme approprié à l’actuelle situation et aussi faire des recommandations.
Plusieurs thématiques feront l’objet de communications : la dimension socio-économique de l’enseignement, contraintes et perspectives de l’enseignement à distance en temps de Covid-19, rôle du Parlement de la Cédéao dans l’appui aux institutions, Rôle des TIC dans le développement de l’éducation à distance en temps de Covid-19. L’expérience du Togo sera également abordée. Les discussions et débats permettront aux parlementaires régionaux, de mieux s’informer sur l’état de la mise en œuvre des instruments juridiques de la CEDEAO en matière d’éducation et de formation à distance pour formuler de pertinentes recommandations.
Pour Mme Chantal Tségan (présidente du Parlement togolais), le Togo s’investit avec succès dans la mise en œuvre de projets adaptés aux impératifs d’une société digitale.
« Le développement du e-learning interroge non seulement sur la qualité de l’enseignement, mais aussi l’évaluation des élèves et de leurs parcours, ainsi que la reconnaissance des diplômes… Je reste persuadé que nos gouvernants ont pris la portée de l’utilisation des TIC pour une éducation de qualité comme solution soutenable avec des incidences bénéfiques tant sur le plan écologique qu’économique », a-t-elle ajouté.
Notons que cette réunion délocalisée à Lomé est la troisième d’une série dont les deux premières se sont successivement tenues à Cotonou (Bénin) et à Bissau (Guinée-Bissau). Cette rencontre coïncide avec les 20 ans de l’institution. FIN
Ambroisine MEMEDE