Les acquis du projet d’appui aux femmes agricultrices en gestion durable et efficiente des terres dans le canton d’Agou-Nyogbo Nord, ont été capitalisés lors d’un atelier vendredi dans la ferme-école agroécologique de Kékélinéva (environ 108 km à l’ouest de Lomé).
Ce projet est initié par l’ONG Women Environemental Programme Togo (WEP-Togo) en collaboration avec la Fondation la Femme s’Engage (FFE) à travers le Projet Innovant de la Société Civile et des Coalitions d’Acteurs (PISCCA) 2019 avec le soutien financier et technique de l’ambassade de France au Togo. Il appuie les femmes des groupements Persévérance, Anyon, Midezon, Novissi Novignon dans la gestion durable et efficiente des terres dans leur canton.
L’objectif du projet, est de partager avec les femmes des différents groupements du canton, les résultats des bonnes pratiques réussies du projet et de nouer des partenariats stratégiques avec ces acteurs et autorités administratives, afin d’assurer l’autonomisation économiques des femmes.
Il s’agit aussi de renforcer la résilience de ces femmes faces aux effets des changements climatiques, d’appuyer les groupements de femmes agricultrices et de les amener à diversifier leurs activités économiques.
En effet dans la ferme école agro écologique Kékélinéva, il existe plusieurs ateliers de formation, à savoir l’atelier de compostage, d’élevage de poule et de chèvre, de production de champignons, des sites maraîchers et de site de cultures saisonnière ainsi que l’atelier de transformation de manioc.
Dans la mise en œuvre de ce projet, les coopératives de femmes ont été formées sur les bonnes pratiques de restauration écologique des terres, l’élevage traditionnel amélioré, la formation en hygiène qualité lors de la transformation des produits agricoles en ses différents dérivés. Elles ont également bénéficié des dotations de volailles géniteurs, des matérielles de production agricole et d’unités de transformation agricole tels que le matériel pour la transformation du manioc.
« Aujourd’hui, nous sommes à la fin de la mise en œuvre du projet, et WEP Togo a jugé important, de partager avec les acteurs de développement, les résultats issus du projet. Il s’agira également de ressortir les points forts et les points faibles ainsi que les recommandations pour la durabilité et la poursuite des actions au profit des femmes agricultrices. C’est dans ce dynamisme que nous organisons cet atelier et nous comptons vivement sur la participation enrichissante de tous », a expliqué Mme Accakpo Addra Essivi (directrice exécutive de l’ONG WEP Togo).
Elle a relevé l’importance du rôle que jouent les femmes en matière de sécurité alimentaire dans les communautés de bases à travers l’agriculture, qui selon elle, est un élément fondamental du revenu de ces dernières.
Elle a malheureusement constaté que ces femmes agricultrices ne bénéficient pas vraiment du fruit des efforts de leur travail, à cause des défis climatiques dont elles font face.
Cette situation amène beaucoup de ces femmes à avoir recours à une agriculture de subsistance.
Mme Accakpo Addra a énuméré ces contraintes que sont, la baisse de la productivité des terres, la faible capacité de maîtrise d’eau, l’amenuisement des moyens de subsistance, le faible accès aux semences améliorées.
« Face à cette situation, il est donc important de réfléchir à des solutions innovantes pour accompagner ces femmes productrices alimentaires dans leur activité », a-t-elle précisé.
Adzalo Koffi (2ème adjoint au maire d’Agou 1) s’est réjoui de l’initiative de WEP Togo qui vient prendre en compte les préoccupations des femmes agricultrices d’Agou-Nyogbo Nord.
Il a remercié les responsables de WEP Togo qui sont en train d’encourager les organisations féminines à se prendre en charge.
Rappelons que WEP Togo est une organisation féminine à but non lucratif œuvrant dans la mobilisation et l’implication des femmes dans la protection de l’environnement, la promotion de l’agriculture biologique à travers des actions concrètes en vue de contribuer au développement durable.
Elle accompagne depuis des coopératives de femmes dans leurs activités économiques dans d’autres localités telles que Tchamba, Atakpamé, Hihéatro, Notsè et Vogan. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE