La situation sécuritaire au sein de la Cédéao, due aux menaces terroristes et à l’extrémisme violent « est prise très au sérieux » par le gouvernement togolais, a souligné ce mercredi lors d’une conférence de presse Akodah Ayéwouadan, ministre de la communication, des médias et porte-parole du gouvernement.
Ce conférence est animée, juste après le conseil de ministres, nouvelle méthode adoptée par le gouvernement pour permettre aux journalistes de revenir sur certains sujets abordés.
La question liée au terrorisme est la troisième communication présentée par le ministre des affaires étrangères.
La sous-région demeure déstabilisée par la flambée de violences et la résurgence de conflits, en particulier au Mali, au Burkina, au Niger et au nord du Nigeria, alors que les perspectives de croissance semblent subir un coup dans le contexte de la pandémie liée à la Covid-19.
Les violences jihadistes, mêlées à des conflits intercommunautaires, ont fait 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l’ONU.
Une cinquantaine de jihadistes affiliés à Al-Qaïda ont été tués vendredi dernier au cours d’une opération menée au Mali par l’armée française dans la zone dite des « trois frontières », à proximité du Burkina Faso.
« La question du terrorisme est prise très au sérieux, raison pour laquelle sur le budget de l’année à venir, la loi de programmation militaire sera le levier le plus important sur lequel le gouvernement jouera », a souligné Akodah Ayéwouadan.
Une nouvelle approche dans la gestion de façon beaucoup plus globale
Le 29 octobre dernier, le gouvernement a adopté en conseil des ministres, un avant-projet de loi de « programmation militaire », texte qui fixe les orientations relatives à l’effort de défense pour la période 2020-2025.
Selon le ministre, cette loi est une « nouvelle approche dans la gestion de ce type de crise, de façon beaucoup plus globale ».
Mais ce texte, « n’est pas le seul levier que le gouvernement actionne. Le gouvernement actionne également un levier de coopération avec les Etats frères. Dans cette coopération, l’organisation de la riposte est collégiale. Elle est non seulement bilatérale, mais elle s’organise un peu plus haut, au niveau sous-régional et au niveau régional ».
Le ministre a également mis l’accent sur les campagnes de sensibilisation, d’éducation et de formation des populations, notamment celles qui sont dans les zones frontalières des pays touchés par des attaques terroristes.
Par ailleurs, les journalistes ont abordé d’autres préoccupations notamment des sujets liés au décret portant création, attributions, organisation et fonctionnement du centre national de lecture et d’animation culturelle (CENALAC), à la gestion de la pandémie et à l’agriculture.
Globalement la campagne agricole pour le compte de 2020-2021 s’est déroulée dans des conditions marquées par des aléas climatiques et les effets de la crise sanitaire liée à la pandémie à coronavirus.
Pour atteindre les résultats attendus, a souligné le ministre, les actions porteront notamment sur: l’intensification de l’utilisation des intrants agricoles de bonne qualité (pour atteindre l’objectif de 8 à 10% par an de gain de la productivité agricole), l’intensification de la mécanisation agricole avec un objectif de 10% des producteurs ayant adopté les outils de mécanisation agricole, l’intensification de l’irrigation avec 40.000 kits d’irrigation goutte à goutte qui seront mis à la disposition des producteurs. FIN
Junior AUREL