Les violences qui ont émaillé l’élection présidentielle samedi en Côte d’Ivoire ont fait au moins « deux morts » dans l’intérieur du pays, a affirmé un responsable de sécurité à l’AFP.
« Il y a un mort à Oumé (260 km au nord-ouest d’Abidjan) au moins un à Tiebissou (centre) », a dit cette source.
Le maire de Tiebissou, Germain N’Dri Koffi a quant à lui fait état d’un bilan de « 4 morts et 27 blessés » dans sa commune.
L’opposition avait appelé à la « désobéissance » civile » et à un « boycott actif » du scrutin pour protester notamment contre la candidature du président Alassane Ouattara à u un troisième mandat controversé, qu’elle juge anti-consitutionnel.
Barrages, routes coupées, urnes saccagées, matériel électoral bloqué,heurts avec la police… De nombreux incidents, en majorité dans les fiefs de l’opposition, se sont produits tout au long de la journée.
Des manifestations politiques ont dégénéré en affrontement intercommunautaires notamment àTiebissou, Oumé, Yopougon, commune populaire d’Abidjan, et à Gboguhé (centre-ouest) selon des témoins.
Selon le cabinet du maire de Tiebissou, parmi les 27 blessés 13 ont été atteints grièvement et ont été transportés au CHU de Bouaké (centre Nord).
« Il y a beaucoup de blessures par balles et aussi à l’arme blanche », a précisé un collaborateur du maire, membre du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti du président Ouattara).
A Oumé, une personne a été tuée, a confirmé à l’AFP une habitante.
Une trentaine de personnes sont mortes lors de manifestations qui ont viré aux affrontements interethniques depuis le mois d’août, après l’annonce de la candidature de M. Ouattara.
A la veille du scrutin, des milliers d’Ivoiriens ont quitté les grandes villes pour « aller au village », redoutant une crise majeure, dix ans après celle qui avait suivi la présidentielle de 2010, faisant 3.000 morts, à la suite du refus du chef de l’État sortant, Laurent Gbagbo, de reconnaître sa défaite face à M. Ouattara.
SOURCE : AFP