Le président guinéen sortant, Alpha Condé, a gagné la présidentielle du 18 octobre avec 59,49% des voix, remportant ainsi un troisième mandat controversé, selon les résultats provisoires annoncés samedi par la commission électorale.
Le principal chef de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo, a annoncé samedi qu’il contesterait devant la justice la victoire récemment annoncée du président Alpha Condé à la présidentielle du 18 octobre, dans un entretien accordé à l’AFP.
« Nous avons toujours l’intention de renvoyer cette affaire devant la Cour constitutionnelle, sans avoir trop d’attentes », a déclaré M. Diallo.
Une forte présence policière était visible dans la capitale Conakry lors de cette annonce, a constaté un journaliste de l’AFP. Ces derniers jours, la Guinée a vécu une escalade de violences post-électorales qui ont fait au moins une dizaine de morts.
L’éventualité d’un troisième mandat consécutif de M. Condé, 82 ans, a provoqué pendant un an une contestation dans laquelle des dizaines de civils ont été tués, faisant craindre une éruption autour du vote, dans un pays coutumier des confrontations politiques sanglantes.
En mars, le président sortant avait présenté une nouvelle Constitution dans laquelle il s’engageait à moderniser le pays mais qui permettait aussi de ne plus limiter à deux les mandats successifs des présidents.
Agé de 68 ans, M. Diallo, battu par M. Condé en 2010 et 2015, a proclamé sa victoire lundi en se fondant sur les données remontées par ses partisans envoyés dans les bureaux de vote pour ne pas s’en remettre à la commission électorale et à la Cour constitutionnelle, inféodées au pouvoir selon lui. Il a revendiqué 53% des suffrages.
SOURCE : AFP