Une vingtaine de personnes ont été tuées mercredi au cours d’attaques « terroristes » dans trois localités de la province du Seno, dans le nord du Burkina Faso, a annoncé jeudi le porte-parole du gouvernement burkinabè, Remis Fulgance Dandjinou.
« Des groupes armés terroristes ont attaqués des populations civiles dans les villages de Demniol, Bombofa et Peteguersé (commune de Gorgadji).
Le bilan provisoire de ces attaques perpétrées dans les marchés et villages fait état d’une vingtaine de victimes, de blessés et de personnes portées disparues », a déclaré M. Dandjinou dans un communiqué.
Le gouverneur de la région du Sahel, le colonel Salfo Kaboré, a confirmé l’attaque dans un autre communiqué, ainsi qu’un habitant de la Gorgadji joint par l’AFP qui a évoqué « au moins 24 personnes tuées dans les trois localités ».
« Le mercredi, c’est le jour du marché hebdomadaire dans la zone », a expliqué cet habitant, s’inquiétant que le bilan puisse être « plus lourd », au regard des nombreuses personnes toujours portées disparues.
« Le gouvernement condamne ces attaques lâches et barbares contres des paisibles populations civiles », a déclaré M. Dandjinou, précisant que « les forces de défense et de sécurité déployées sur les sites des attaques procèdent à des opérations de ratissage ».
Frontalier du Mali et du Niger, le Burkina Faso est le théâtre d’attaques jihadistes régulières depuis 2015. Des centaines de personnes ont été tuées cette année dans des dizaines d’attaques visant des civils.
Dans la nuit du 4 au 5 octobre, 25 civils, majoritairement des déplacés internes fuyant les violences jihadistes, ont été tués dans une attaque dans le Centre-Nord du pays, selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Le nord du Burkina est la zone la plus touchée par les exactions jihadistes qui ont fait plus de 1.100 morts et plus d’un million de déplacés, fuyant les zones de violences.
Les violences jihadistes, mêlées à des conflits intercommunautaires, avaient fait au total 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l’ONU.
SOURCE : AFP