Le président de l’union pour le progrès et le changement (UPC), principal parti d’opposition au Burkina Faso, Zephirin Diabré, a déposé vendredi à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) sa candidature à l’élection présidentielle du 22 novembre.
Lors de la présidentielle de 2015, M. Diabré, 61 ans, était arrivé deuxième avec 29,65% des voix, battu par l’actuel président Roch Marc Christian Kaboré, qui brigue un second mandat et dont il a critiqué le bilan.
« Cinq ans de gestion du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès, parti du président Kaboré), ont conduit le Burkina Faso au bord du chaos. Nous sommes dans l’obligation de le sauver aujourd’hui car c’est de cela qu’il s’agit », a-t-il lancé.
Ancien ministre de Blaise Compaoré dans les années 1990, Zéphirin Diabré était passé dans l’opposition en 2011 en fondant l’UPC.
Un changement de cap trois ans avant la chute de l’ancien président, chassé par une insurrection populaire fin 2014, après 27 ans au pouvoir.
Une vingtaine de partis d’opposition dont l’UPC, ont signé un accord pour soutenir, en cas de second tour, le candidat de l’opposition arrivé en tête au premier.
Parmi les autres candidats ayant déjà fait acte de candidature à la présidentielle figurent de nombreux autres anciens du régime Compaoré: l’ex-Premier ministre Kadré Désiré Ouédraogo, Gilbert Noël Ouédraogo, dirigeant d’un parti anciennement allié à Compaoré, ou encore Eddie Komboïgo, le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ex-parti au pouvoir.
Les autres postulants de poids sont Tahirou Barry, 3e de la présidentielle en 2015, ministre démissionnaire du premier gouvernement de Kaboré, et le juriste Abdoulaye Soma.
Sept autres postulants, dont l’ancien Premier ministre de la transition Yacouba Isaac Zida, ainsi qu’ Ablassé Ouedraogo, déjà candidat en 2015, devaient déposer leur dossier dans la journée.
Depuis 2015, les attaques jihadistes sont quasi-quotidiennes au Burkina.
Ces violences, parfois entremêlées à des conflits intercommunautaires, ont fait au moins 1.100 morts et contraint plus d’un million de personnes à fuir leurs foyers.
Selon une loi votée en août, les élections seront validées, même si elles ne peuvent pas avoir lieu sur l’ensemble du territoire en raison de l’insécurité liée aux groupes jihadistes.
SOURCE : AFP