Des agents des forces de l’ordre et de sécurité, des représentants d’organisations de défense des droits de l’homme (ODDH) et des professionnels des médias prennent part depuis ce mardi à Lomé, à l’atelier de sensibilisation sur les libertés individuelles et collectives en période d’état d’urgence sanitaire, a constaté une journaliste de l’Agence de presse Savoir News.
Placée sous le thème « Gestion de la Covid-19 et respect des libertés fondamentales », cette activité est organisée par la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) avec l’appui financier de la Fondation Konrad Adenauer Stiftung (KAS).
« Face à ce défi sanitaire qu’impose la pandémie de la Covid-19 qui menace de remettre en cause les acquis enregistrés par notre pays ces dernières années, les plus hautes autorités ont pris des mesures exceptionnelles, parfois drastiques afin de contenir la propagation de la maladie et la vaincre. La CNDH a bien conscience que cette pandémie par son ampleur, les angoisses justifiées qu’elle suscite et les morts qu’elle provoque, peut impliquer des mesures exceptionnelles susceptibles de peser à la fois sur les vies individuelles et collectives, ainsi que sur l’équilibre des institutions », a déclaré Mme Nakpa Polo (Présidente de la CNDH).
Selon elle, cet atelier a donc pour ambition de procéder à des échanges en vue d’une synergie d’action pour une meilleure prise en compte des droits de l’homme pendant cette période d’exception.
A en croire Adjawoè Djéri (représentant du ministre des Droits de l’Homme et des Relations avec les Institutions de la République), ce rendez-vous du donner et du recevoir vient donc à point nommé pour aider à canaliser davantage les énergies en vue d’une meilleure protection des droits de l’homme en période d’état d’urgence sanitaire.
Durant les deux jours de travaux, les participants plancheront sur les sous-thèmes: l’état d’urgence et exercice des libertés individuelles et collectives, la gestion d’un état d’urgence sanitaire: la FOSAP et ses missions, la gestion de l’état d’urgence sanitaire liée à la Covid-19 : contribution de la CNDH au respect des Libertés fondamentales, le monitoring des droits de l’homme en période d’état d’urgence sanitaire, l’impact des mesures d’exception sur les droits économiques, sociaux et culturels des populations. Quelles mesures d’accompagnement pour les populations ? La contribution des médias à l’exercice des libertés fondamentales en période d’état d’urgence sanitaire.
« Konrad Adenauer Stiftung est une fondation allemande qui s’intéresse aux questions de libertés individuelles et collectives. Nous intervenons également pour l’enracinement des structures démocratiques dans le monde. En ces temps de Covid-19, nous avons constaté que les libertés fondamentales sont véritablement mises en mal dans toutes les parties du monde. Et donc, nous avons initié une action qui consiste à accompagner les commissions nationales des droits de l’homme dans la sous-région ouest africaine. Au Togo particulièrement, nous avons voulu accompagner la CNDH pour aborder la thématique des libertés individuelles pendant les périodes d’état d’urgence parce que nous avons compris qu’il y a véritablement des violations des droits humains qui se produisent », a expliqué Maurice Gblodzro (Coordonnateur National de Konrad Adenauer Stiftung).
Composée de 5.000 hommes et femmes, policiers, gendarmes et militaires, la force spéciale mixte anti-pandémie Covid-19 (FOSAP) a pour mission de veiller au respect des mesures de riposte prises par les autorités compétentes pendant la durée de l’état d’urgence.
Rappelons que le gouvernement togolais a décidé mi-septembre, de proroger de six mois l’état d’urgence sanitaire, afin de « prendre de nouvelles mesures nécessaires ou de réajuster celles existantes contre la pandémie du Covid-19 ». FIN
Bernadette AYIBE
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