Une personne a été tuée et 17 autres blessées dans de violents heurts qui ont éclaté samedi entre forces de l’ordre et populations de Koka et Niamtougou (Préfecture de Doufelgou), qui ont bravé l’interdiction d’organiser des fêtes traditionnelles pendant cette période de pandémie liée à la Covid-19.
Les organisateurs ont décidé de tenir cette fête d’initiation des hommes adultes ou « Kondona », dans le « mépris total des mesures édictées par le gouvernement », souligne un communiqué du ministre de la sécurité, le général Yark Damehame.
« Après avoir été dispersées par les forces de l’ordre, les populations se sont reconstituées et plus de 3.000 personnes ont continué la célébration de la fête, tout en dressant des barricades pour empêcher toute nouvelle intervention de la Force anti-Covid », poursuit le communiqué.
Dispersée une deuxième fois, la population s’est organisée « pour s’attaquer aux éléments des forces de l’ordre ».
« Dans la tentative de repousser les manifestants, une grenade lacrymogène a atteint mortellement à l’abdomen une personne âgée qui a été aussitôt évacuée à l’infirmerie pour les soins, où elle succomba quelques temps après », précise le ministre dans son communiqué.
Bilan de ces affrontements : 1 mort, quatre blessés et une maison en paille incendiée du côté des manifestants. Et dans le rang des forces de l’ordre: 13 blessés dont un grave et des dégâts matériels sur deux véhicules.
Le ministre de la sécurité présente ses condoléances les plus attristées à la famille éplorée et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.
Il « condamne ces actes de violences » et invite toute la population togolaise à se « conformer scrupuleusement aux mesures prises par le gouvernement, qui n’ont pour seul but que la lutte contre la propagation du covid-19 ». FIN
Edem Etonam EKUE