Les projets de filets sociaux et services de base (FSB) et le projet d’opportunités d’emplois pour les jeunes vulnérables (EJV) – lancés depuis 2017 -, affichent un « bilan satisfaisant », a affirmé Mme Mazalo Katanga (directrice de l’ANADEB) lors d’une conférence de presse samedi à Kara (environ 420 km au nord de Lomé).
Cette conférence de presse fait suite à l’atelier-bilan de ces deux projets dans la ville de Kara. Les projets FSB et EJV – cofinancés par la Banque mondiale et l’Etat togolais – ont été lancés par le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé le 6 février 2017 à Yaka, dans la préfecture de Doufelgou.
Ces projets avaient été approuvés par le Conseil d’administration de la Banque mondiale le 21 mars 2017, suivi de la signature des conventions de financement avec le gouvernement togolais le 5 avril 2017 pour un montant total de 44 millions de dollars (soit 26,4 milliards de francs CFA), réparti comme suit : 29 millions de dollars pour le FSB (environ 17,4 milliards de francs CFA), et 15 millions de dollars pour le projet EJV (environ 9 milliards de francs CFA).
« Malgré les impacts de la crise sanitaire, le bilan est satisfaisant », s’est réjouie Mme Mazalo Katanga.
« Les résultats sont réalisés par rapport au temps consommé. Sur le FSB, pour la composante cantine scolaire, le financement de la Banque Mondiale est fini depuis le 31 janvier 2020. C’est le gouvernement qui, avec ses ressources, accompagne les 315 écoles », a-t-elle souligné.
Sur la composante des transferts monétaires, l’accompagnement de 40.000 ménages avec des allocations de 15.000 F.CFA par trimestre est toujours en cours.
« Nous avons les infrastructures sociales collectives de base sur le projet FSB. Nous devons accompagner 200 communautés à disposer des ouvrages et nous avons déjà lancé au moins 150 ouvrages qui sont en cours. Certains sont à l’étape de réception technique. Donc au niveau de ce projet, les chiffres sont bons », a précisé la directrice générale de l’ANADEB.
Elle a également fait savoir que pour le projet d’opportunités d’emploi pour les jeunes vulnérable, « les avancées sont notables ».
« De façon globale, les deux projets évoluent bien chacun à son rythme et avec ses spécificités », a conclu Mme Mazalo Katanga.
De manière plus détaillée, Tofio Koffi Koumah (coordonateur du projet FSB) et Bankati Wenato (coordonateur du projet EJV) ont présenté dans les détails, ces deux projets : niveau de consommation des ressources, taux de réalisation, résultats et surtout les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre.
Précisons que le projet FSB a été élaboré pour fournir aux communautés les plus pauvres un minimum de services socio-économiques de base, tels que l’éducation primaire, les soins de santé, l’eau, l’assainissement et la protection sociale. Il a été conçu pour être mis en œuvre dans toutes les cinq régions du pays, à travers trois types d’interventions : (i) la réhabilitation et la construction de 200 infrastructures de base ; (ii) l’accès aux filets de protection sociale incluant un programme de cantines scolaires (qui visent 38.000 élèves de 164 écoles) et un programme de transfert monétaire qui va atteindre environ 40.000 ménages les plus pauvres et (iii) le renforcement des capacités des communautés pour les aider à assumer la responsabilité de la mise en œuvre des sous-projets spécifiques qu’elles auront identifiées elles-mêmes pour apporter des réponses à leurs besoins de développement.
De son côté, le projet EJV vise à offrir des opportunités économiques à des jeunes femmes et hommes âgés de 15 à 35 ans qui sont pauvres et vulnérables, à travers leur participation aux services communautaires, des formations en vue d’acquérir des compétences techniques, y compris sur la gestion d’une micro-entreprise.
Environ 14.000 jeunes bénéficieront du nouveau projet et les 10.000 les plus engagés pourraient, par la suite, recevoir un accompagnement pour le lancement et l’exploitation des activités génératrices de revenus qu’ils auront retenu d’entreprendre. La mise en œuvre des deux projets est assurée par l’ANADEB. FIN
De Kara, Peter MALOUMBA/Réaction