Les chefs d’Etat de la Cédéao ont exigé ce jeudi lors d’un sommet par visioconférence le « rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel » au Mali.
La rencontre a été présidée par le président en exercice de l’organisation sous-régionale, le président nigérien Mahamadou Issoufou.
Les militaires ont pris le contrôle du pouvoir mardi au Mali, après avoir poussé à la démission, le président Ibrahim Boubacar Keïta.
Arrêté, ce dernier ainsi que son Premier ministre Boubou Cissé sont toujours gardés à la base militaire de Kati.
« Nous demandons le rétablissement du président Ibrahim Boubacar Keita en tant que président de la République » du Mali, a martelé M.Issoufou.
Ils ont dénié catégoriquement toute forme de légitimité aux militaires putschistes, a souligné Aurélien Agbenonci (ministre béninois des affaires étrangères), faisant le point du sommet à la presse béninoise.
Au terme de la rencontre virtuelle, les Chefs d’Etat ont décidé entre autres sanctions : – la suspension du Mali de tous les organes de décision de la Cédéao avec effet immédiat conformément au protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance et ce jusqu’au rétablissement effectif de l’ordre constitutionnel, – la fermeture de toutes les frontières terrestres et aériennes et – l’arrêt de tous les flux et transactions économiques, commerciales et financières entre les pays de la Cédéao et le Mali, a-t-il précisé.
Les dirigeants ouest-africain ont également invité les partenaires à faire de même en prenant des décisions pertinentes et fortes à la hauteur de la gravité de la situation.
Toutefois, a indiqué M. Agbenonci, craignant un isolement total du Mali, le Président Patrice Talon a plaidé et obtenu de ses pairs un assouplissement des sanctions économiques.
Enfin, par la voix du ministre béninois des affaires étrangères et de la coopération, une invite à la prudence a été faite à l’endroit des compatriotes béninois vivant au Mali pour le respect des consignes de sécurité.
Rappelons que le président Keïta a été élu en 2013. Réélu en 2018 pour cinq ans, ce dernier faisait face depuis des mois à une contestation sans précédent. FIN
De Cotonou, Miracle JODEL
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