Le Togo perd au moins 10 milliards de F.CFA, du fait de la corruption, selon une étude commanditée par la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HAPLUCIA).
L’enquête réalisée par l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques et Démographiques (INSEED), grâce à l’appui financier du Programme des Nations pour le Développement (PNUD), a été publiée jeudi à Lomé.
L’étude a été réalisée sur un échantillon de 1.500 ménages. Environ 1.489 ont été effectivement enquêtés. Ainsi, 2.645 personnes ont été interviewées sur 2.895 personnes âgées de 18 ans et plus répertoriées.
Ainsi, le montant cumulé des pots-de-vin versés sur une année, est estimé à 10 milliards de F.CFA : 7,9 milliards de F CFA (payés par des individus) et 2,1 milliards de F CFA (par des entreprises).
Selon les populations, certains acteurs sont plus disposer à céder à la corruption et d’autres sont plus des initiateurs de la corruption.
Dans toute l’étude, les agents de la police et de la gendarmerie arrivent en première position, viennent ensuite ceux qui travaillent au niveau de la douane et des impôts.
S’agissant de ceux qui initient plus la corruption, il y a les riches et les puissants (ministres, préfets et les magistrats).
Les principales raisons de la corruption dans le pays : la pauvreté et le faible niveau des salaires ou revenus.
« La corruption est une maladie économique et financière et contre toute la maladie, pour la traiter, il faut poser le diagnostique. C’est le diagnostic qui vient d’être présenter. Celui qui veut réussir, doit planifier », a souligné Essohana Wiyao (président de la HAPLUCIA).
Rappelons que la HAPLUCIA est une institution administrative indépendante, chargée de promouvoir et de renforcer la prévention et la lutte contre la corruption et les infractions assimilées dans les administrations, les établissements publics, les entreprises privées et les organismes non étatiques.
Elle a pour mission notamment : la (i) prévention des actes de corruption par des activités de sensibilisation, d’information, d’éducation et de vulgarisation de textes ainsi que la promotion d’un système de gouvernance qui prévient les conflits d’intérêts et l’enrichissement illicite, (ii) la répression à travers la collecte et le traitement des plaintes et dénonciations des faits de corruption (iii) et la protection des dénonciateurs et le respect du principe de la présomption d’innocence. FIN
Edem Etonam EKUE