Nommé à la tête de l’Université de Kara (environ 420 km au nord de Lomé) en 2016, Pr Komla Sanda nourrit de grandes ambitions. Son seul rêve dans 5 ans: « c’est de voir l’Université de Kara érigée sur site son officiel à Pya ».
L’idée de création d’une université nationale dans la partie septentrionale du pays est ancienne. Ainsi, s’appuyant sur le noyau originel du Centre d’Application Agro-Pédagogique de Tchitchao (CAAP), installé sur un périmètre de huit-cent hectares à environ dix kilomètres, au nord-ouest de la ville de Kara, les autorités togolaises avaient ouvert dans les années 80, un « Centre Universitaire de Lama-Kara » (CULK).
Hérité du poste agricole de Tchitchao créé à l’époque coloniale par une équipe de techniciens agricoles noirs américains, et réaménagé par la suite avec l’aide de la coopération chinoise, ce centre aura reçu pendant une dizaine d’années, les étudiants de la troisième année de l’École Supérieure d’Agronomie (ESA) de l’Université de Lomé, ainsi que les stagiaires en fin de formation.
Il faudra attendre une quinzaine d’années avant de voir éclore cet embryon donnant alors naissance à une véritable institution universitaire : l’Université de Kara.
Établissement Public à caractère scientifique et culturel, doté de la personnalité morale, elle ouvrira solennellement ses portes le 23 janvier 2004 avec 1.537 étudiants répartis entre trois facultés (la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, la Faculté de Droit et des Sciences Politiques, la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion) et un corps professoral permanent de 20 enseignants.
Un pas de géant
Quand Pr Komla Sanda prenait fonction à la tête de l’Université de Kara le 25 mars 2016, il n’y avait que la Licence comme seul grade de formation avec 89 enseignants-chercheurs permanents.
Aujourd’hui, l’Université de Kara a fait un pas de géant: Plus de 21.000 étudiants (tous les trois grades: Licence, Master et Doctorat) et 238 enseignants (docteurs et professeurs titulaires).
Elle abrite deux grands groupes de composantes : Les facultés et Instituts et les directions et services.
Cette université compte 5 Facultés et un Institut, à travers lesquels elle offre un large éventail de formations et cursus universitaires: Faculté des Sciences de la Santé (FSS), Faculté des Lettres et Sciences Humaines (FLESH), Faculté des Sciences et Techniques (FDSP), Faculté de Droit et des Sciences Politiques (FDSP), Faculté des Sciences Économiques et de Gestion (FASEG) et l’Institut Supérieur des Métiers de l’Agriculture (ISMA).
« Si j’ai quelque à demander à quelqu’un aujourd’hui : c’est de me construire l’Université de Kara sur son propre site à Pya », a une fois encore lancé Pr Sanda.
Mais qu’est-ce qu’il fera, une fois cette Université construite ? « L’Infatigable » (comme l’ont surnommé les étudiants), a déjà tout planifié.
« Des formations technologiques, des formations orientées en droit, des laboratoires qui font de la recherche orientée vers le développement du pays et avoir un corps professoral étoffé en enseignants de rang magistral. Et tout ceci, dans la démarche assurance-qualité », a étalé Pr Sanda.
Pour l’instant, ce Biochimiste se bat pour la visibilité de cette Université, et il a plein de choses dans sa cagnotte.
« Nous avons des formations professionnelles qui n’existent qu’à l’Université de Kara et que nous voulons développer vers l’avenir. Nous avons un corps enseignant compétent et très facile à mobiliser, la jeunesse de cette Université et les potentialités environnantes (dont l’agropole de Broukou) », a-t-il précisé. FIN
Junior AUREL