Une dizaine de femmes, responsables d’Organisations de la société civiles (OSC) féminines, ont entamé mercredi à Atakpamé (environ 175 km au nord de Lomé), une formation de deux jours sur les lois et recommandations de Beijing, a constaté la correspondante de l’Agence Savoir News.
Elles sont venues de toutes les régions du Togo et représentent leurs organisations : Maritime (COFET, AVIP-Togo, WEP-Togo, ID2A), Plateaux (CADEFE, CRAPEF, ANUDI, CDF), Centrale (PAFED, ADCF), Kara (APRODIFIE) et Savanes(REFED).
Initiée et organisée par l’ONG Cercle d’Actions pour le Développement et l’Épanouissement de la Femme et de l’Enfant, cette formation s’inscrit dans le cadre du projet « Formation des OSC féminines et mise en place d’une plateforme de suivi des recommandations de Beijing au Togo ».
Elle a reçu l’appui technique et financier de l’Ong Urgent Action Fund Africa (UAF).
Il y a 25 ans que le Programme d’Action de Beijing a établi la façon d’éliminer les obstacles systématiques qui empêchent les femmes de participer de manière égale dans tous les domaines de la vie, que ce soit dans la sphère publique ou privée. Aujourd’hui, pas un seul pays y compris le Togo ne peut prétendre avoir atteint l’égalité des sexes. Les femmes sont toujours victimes des différentes formes de violences (sexuelles, institutionnalisées, physiques, économiques, psychologiques).
Objectif principal de cette formation : rehausser le niveau de connaissance des organisations de femmes sur des lois et recommandations de Beijing et créer une plateforme regroupant ces organisations, afin de fédérer les forces et énergies et veiller à l’atteinte des objectifs de Beijing.
La plateforme permettra le suivi des recommandations et pour des actions plus coordonnées et fortes.
« Les violences persistent à l’égard de la femme, malgré les efforts du gouvernement », a déploré Mme Bitho Kondo, à l’ouverture des travaux.
Elle a surtout mis l’accent sur l’importance de cette formation.
Selon Ahe Kokouvi Dodzi (directeur régional en charge de l’Action Sociale Plateaux), la persistance des violences et des inégalités basées sur le genre remet en cause considérablement les objectifs fixés par la conférence de Beijing entre autres la résolution à faire progresser les objectifs d’égalité, de développement et de paix pour toutes les femmes dans le monde entier dans l’intérêt de l’humanité toute entière.
Pour Mme Esseh Afua Kafui (directrice exécutive de l’ONG CADEFE), les actions de ce projet, notamment la mise en place de la plateforme des organisations de femmes défenseuses des droits des femmes, vont permettre également d’éclairer les communautés sur les lois votées.
Elle a lancé un appel à d’autres partenaires techniques et financiers à soutenir les actions du projet. FIN
D’Atakpamé, Victoire/Rédaction