Des journalistes de plusieurs pays africains ont pris part ce mardi à une conférence de presse en ligne, rencontre au cours de laquelle ils ont été bien édifiés sur l’Association Africaine de l’Eau (AAE/AfWA).
Des journalistes togolais ont également participé à cette rencontre, en marge de la 84ème session du Conseil Scientifique et Technique (CST) de l’Association Africaine de l’Eau (AAE) ouverte lundi en mode virtuel, sous le parrainage de la Société Togolaise des Eaux (TdE).
La conférence de presse a été animée par Sylvain Usher (Directeur exécutif de l’AAE), Papa Samba Diop (Président du CST) et Gbati Yawanke Waké (Directeur général de la Togolaise des eaux/TdE).
Selon les archives, l’Ivoirien Zadi Kessy Marcel (Directeur Général de la SODECI dans les années 70), fut la première personne à mener la réflexion sur la nécessité pour les sociétés d’eau d’Afrique de mettre en commun leurs ressources humaines, techniques et financières, afin d’optimiser sur la formation des hommes et des femmes des entreprises du secteur.
Ainsi, dès les années 76 commencèrent des tournées de prospection pour asseoir l’idée d’une organisation qui rassemblerait les sociétés d’eau d’Afrique autour d’une idée commune à savoir la formation des hommes et des femmes travaillant dans les sociétés du secteur et la mise en commun des intelligences pour l’amélioration des performances des sociétés.
A l’issue de ces tournées et des nombreuses rencontres qui suivirent, plusieurs responsables de sociétés du secteur de l’eau potable et de l’assainissement en Afrique décidèrent, en février 1980 à Abidjan en Côte d’Ivoire (congrès constitutif de l’UADE) de créer une organisation dénommée: Union Africaine des Distributeurs d’Eau (UADE).
« Cette structure regroupait à l’époque sept sociétés d’eau. Mais cette organisation a progressivement grossi, car début 2000, le secteur de l’eau en Afrique a connu beaucoup de changements : des privatisations ont vu le jour dans certains pays, des structures de gestion de patrimoine se sont créées, timidement des structures de régulation ont été mises en place etc… », a expliqué Sylvain Usher.
En 2000, il fallait changer d’objectif, car il ne s’agissait plus seulement des distributeurs d’eau, mais aussi des sociétés gestionnaires de patrimoine, des sociétés d’assainissement et d’organisations qui avaient attache avec le secteur de l’eau et d’assainissement dans plusieurs pays.
« C’est ainsi qu’en 2004, nous avons changé d’objectif pour passer de l’UADE à l’Association Africaine de l’Eau (AAE), regroupant non seulement les distributeurs, mais aussi les gestionnaires de patrimoine. Aujourd’hui, l’Association compte plus de 200 membres », a souligné le Directeur exécutif de l’AAE.
Ce dernier a mis l’accent sur les différentes structures de l’Association: le congrès (l’organe principal qui réunit l’ensemble des spécialistes de l’eau et de l’assainissement en Afrique, tous les deux ans), l’Assemblée générale (qui regroupe tous les membres, et qui se réunit une fois par an), le comité de direction (composé de 18 directeurs généraux de sociétés d’Afrique), les conseils scientifiques et techniques (cheville ouvrière de l’Association. Il regroupe les cadres et ingénieurs des sociétés d’eau africaines etc…).
« C’est le CST qui identifie les problèmes dans le secteur de l’eau et assainissement en Afrique. Il est composé de quatre commissions).
Le dernier organe de l’Association et la direction exécutive. Il propose des programmes de renforcement de capacité, pour lesquels il faut rechercher des financements. Les thématiques de ces programmes sont identifiées par le CST.
Par ailleurs, les journalistes ont suivi une présentation du président du CST sur les enjeux de la 84ème session dudit Conseil.
Ils ont évoqué certains problèmes liés surtout à l’accès à l’eau potable dans les zones rurales et la gestion de l’eau pendant cette période de la pandémie liée à la Covid-19, notamment les mesures prises par les différents pays pour accompagner les populations.
Le Directeur de la Société Togolaise des Eaux (TDE) a partagé avec les professionnels des médias, les mesures sociales prises au Togo notamment la gratuité de la tranche sociale, la gratuité totale de l’eau à certains postes. FIN
Junior AUREL