Alain Orounla (ministre de la communication et de la poste) a échangé vendredi avec Rémi Prosper Moretti (président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication /HAAC), afin d’explorer les voies et moyens pour aboutir à une levée rapide de l’interdiction faite par l’instance de régulation aux médias en ligne d’exercer.
Le 7 juillet dernier, la HAAC avait sommé les médias en ligne qui opèrent « sans autorisation » de suspendre leurs activités « sous peine de se voir appliquer la rigueur de la loi ».
L’Institution, dénonce la « création tous azimuts de médias en ligne sans autorisation préalable ».
« Après m’être entretenu avec les organisations des professionnels des médias, je me suis engagé à aller discuter avec la HAAC, afin d’avoir les éléments rassurants, à porter à la connaissance des professionnels des médias », a déclaré le ministre de la communication à la sortie de l’entretien.
M.Orounla, s’est vraiment montré optimiste à la fin des échanges avec le président de la HAAC.
« J’ai obtenu du Président de la HAAC, des assurances pour un retour rapide à la normale quand on aura élaboré un cadre pertinent et approprié pour que les professionnels des médias en ligne puissent exercer dans un bel environnement leur art », a-t-il précisé.
Le ministre a également abordé d’autres sujets avec le président de la HAAC dont la question relative à l’aide de l’État à la presse privée.
« J’ai sollicité et obtenu la promesse et l’engagement de la HAAC, à accompagner le plaidoyer des professionnels des médias pour une assistance, une aide publique au développement des médias privés. J’ai obtenu cette assurance et je crois que c’est une excellente nouvelle, donnée par l’autorité de régulation et l’autorité de mise en œuvre du programme du gouvernement en matière de médias », a-t-il indiqué.
« Donc je pense que c’est un signal fort qui a été donné et une promesse d’un lendemain meilleur pour les professionnels des médias dont je comprends le scepticisme mais qui doivent retrouver leurs couleurs », a souligné M.Orounla.
Mais il a tenu à faire une précision : « ce que nous disons ne s’inscrit pas dans un agenda politique ou électoraliste, comme j’ai pu l’entendre dans certains médias très critiques et objectifs, mais dans une démarche cohérente pour redorer effectivement et sincèrement le blason du paysage médiatique, le blason de notre presse qui, d’ici l’année prochaine au plus tard, retrouvera ses couleurs et ses lettres de noblesse ».
Précisons que beaucoup d’observateurs ont estimé que la décision de la HAAC, vise à resserrer l’étau sur la liberté d’expression. FIN
De Cotonou, Miracle JODEL
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