Chefs traditionnels et élus locaux de la région de la Kara (environ 420 km au nord de Lomé) ont entamé ce mercredi, une formation pouvant leur permettre de mieux cerner leur « responsabilité » dans l’accompagnement des centres d’accueil des enfants (« orphelinat »).
La rencontre est organisée par Creuset-Togo, Ong de protection des droits des enfants, grâce à ses partenaires allemands Kinderrechte Afrika e.V(KIRA), la coopération allemande (BMZ) et l’association Sternstunden e.v.
Elle s’inscrit dans le cadre de son projet intitulé « Projet d’Accompagnement des Structures de Protection des Enfants Vulnérables » (PASPEV).
Selon une étude réalisée par Creuset-Togo, il ressort que les autorités locales et chefs traditionnels sont moins impliquées ou s’intéressent peu aux activités des centres d’accueils existants dans leurs localités. Par contre ces centres sont des derniers remparts lorsqu’une situation de garde provisoire se pose dans le milieu. D’où cette formation initiée, en vue d’amener les leaders traditionnels et locaux à connaître le fonctionnement et les réalités des centres d’accueils et à les soutenir dans leur fonctionnement à travers des visites et des accompagnements de tout genre.
Pendant deux jours, les participants seront outillés sur les normes et standards régissant le fonctionnement des établissements d’accueils des enfants vulnérables au Togo, la budgétisation sensible pour la protection des enfants par les communes, la relation entre la communauté et surtout rôle et responsabilités des leaders communautaires et élus locaux pour la protection des enfants en institution , le plan de développement communal axé sur la protection des enfants, le suivi des enfants en institution etc…
« Un chef traditionnel doit, dans son milieu, initier des actions de suivi d’accompagnement. Il doit organiser sa communauté pour qu’elle apporte des vivres et non vivres en complément à ces centres d’accueil qui en ont vraiment besoin », a souligné Moukpe Essodeke Bruno (Directeur exécutif de l’Ong Creuset –Togo).
« Le Togo vient d’amorcer un processus important dans la décentralisation. C’est donc l’occasion de discuter avec les élus locaux, leur montrer leur responsabilité, et surtout les amener à prévoir des lignes budgétaires à la protection des enfants lors de leurs sessions budgétaires », a-t-il souligné.
Dans son intervention, M.Awadé (représentant du préfet de la Kozah), a fait savoir que la problématique de la protection des enfants préoccupe les plus hautes autorités du pays, car prendre soin des enfants aujourd’hui est une garantie pour l’avenir d’un pays.
Il a exhorté les participants à suivre avec intérêt tous les enseignements qui seront donnés, afin de sortir de l’atelier beaucoup plus renforcés. FIN
De Kara Peter MALOUMBA