Les autorités ivoiriennes ont annoncé lundi la fin de l’isolement de la région d’Abidjan, plus grande ville et grand port d’Afrique de l’Ouest francophone, imposé il y a quatre mois pour lutter contre l’épidémie de coronavirus.
L’isolement de la capitale économique ivoirienne et de sa région, qui compte plus de cinq millions d’habitants, prendra fin mercredi, a indiqué le gouvernement à l’issue d’un conseil national de sécurité (CNS).
D’autres mesures sécuritaires sont en revanche maintenues : l’état d’urgence est prolongé jusqu’au 30 juillet, les frontières terrestres et maritimes restent fermées (les frontières aériennes ayant été rouvertes le 1er juillet), ainsi que les bars, boîtes de nuit, cinémas et lieux de spectacle.
Selon le dernier bilan dimanche, la Côte d’Ivoire, poids lourd économique de l’Afrique de l’Ouest, derrière le géant nigérian, compte 12.766 cas de coronavirus confirmés, ayant occasionné 84 décès.
« Le Grand Abidjan demeure l’épicentre de l’épidémie avec 96% des cas confirmés », selon le communiqué du CNS, qui a décidé de renforcer les contrôles du port du masque dans les véhicules et les lieux publics, ainsi que la sensibilisation communautaire.
La levée de l’isolement d’Abidjan a été décidée car l’intérieur du pays compte désormais cinq centres opérationnels de prise en charge des malades, et bien que « les mesures barrière, le port du masque et la distanciation physique, ne (soient) pas respectées par les populations », notamment dans le Grand Abidjan, où « moins de 10% de la population porte le masque », est-il expliqué.
Les autorités notent aussi que le taux de décès des malades du coronavirus, « à 0,7% », est « l’un des plus faibles en Afrique, en raison de la stratégie d’identification précoce et de prise en charge anticipée et gratuite des malades ».
« Le nombre de cas positifs continue de croître, en raison de la hausse du nombre de personnes testées par jour, mais le taux de positivité enregistre une baisse relative pour s’établir en moyenne autour de 15% à 20% contre 41% à la mi-juin », explique aussi le CNS.
SOURCE : AFP