Le groupe OLAM à qui l’Etat togolais cèdera 51% du capital qu’il détient au sein de la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT), est un «partenaire de renom, capable d’installer des usines pour la transformation du coton au Togo », a affirmé Koutéra Bataka (ministre togolais en charge de l’agriculture).
Les députés togolais ont voté ce lundi à l’unanimité, le projet de loi portant autorisation de cession de tout ou partie de la participation de l’Etat dans le capital de la NSCT. L’Etat dispose désormais pouvoir d’entrer en négociation avec le géant groupe singapourien.
« Le gouvernement a cherché un partenaire de renom, capable de venir installer des usines pour développer la transformation du coton sur le territoire national, afin d’ajouter localement de la valeur et tirer la production vers le haut », a souligné le ministre.
« Il est question aujourd’hui d’insuffler une énergie nouvelle à la filière cotonnière en faisant venir un partenaire stratégique qui a de l’expérience, de l’expertise et qui a les moyens pour investir », a précisé M.Bataka.
« Car les usines sont quasiment vieilles, le parc industriel nécessite d’être réhabilité. Et tout cela dans la philosophie du Plan national de développement (PND) où il faut construire les pôles de transformation agricole », a-t-il poursuivi.
« La filière cotonnière et la locomotive de toute l’agriculture et plus 500.000 personnes travaillent directement et indirectement sur le coton.
La filière cotonnière est la seule filière qui apporte 4 points de croissance à l’économie nationale, lorsqu’elle dépasse le 100.000 tonnes de production », a ajouté le ministre.
La NSCT a été créée suite à la dissolution le 23 janvier 2009 de la SOTOCO, secouée notamment par la mauvaise gestion et le détournement.
Grâce à des réformes, cette nouvelle société d’économie mixte — où l’État togolais détient 60% des parts, les 40% restant revenant aux producteurs de coton — a essayé de redonner vie à la filière coton qui joue un rôle très stratégique dans l’économie togolaise. Mais malheureusement, cette société est encore retombée ces derniers mois dans des malversations.
L’Etat togolais qui conservera 9% de son capital dans le capital de NSCT, veillera à préserver et à protéger les intérêts des acteurs à la base : les producteurs et les travailleurs.
Rappelons que la campagne de production cotonnière 2019/2020 a donné des résultats en deçà des attentes, 116.000 tonnes contre 137.000 tonnes en 2018-2019.
Selon les analyses, cette mauvaise performance est « essentiellement due aux difficultés et variations pluviométriques atypiques de cette campagne, caractérisée par de grandes poches de sécheresses en début de campagne, limitant les emblavures et d’importantes inondations en fin de campagne, occasionnant d’importantes pertes de capsules », selon un communiqué publié à l’issue des travaux.
Les acteurs de la filière cotonnière togolaise se sont donné de nouvelles ambitions : décrocher 152.000 tonnes pour la campagne 2020/2021. FIN
Edem Etonam EKUE